Burkina : « La loi sur le délit d’apparence », sera bientôt adoptée (ONG)

| 05.02.2015
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Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC
© DR / Autre Presse
Dr Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC
Ouagadougou - Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC, société civile) s'est réjoui mardi, de l'intégration bientôt, de ''la loi sur le délit d'apparence'' dans le projet de loi contre la corruption, longtemps soulevé sans succès sous le régime déchu.


«Nous avons réussi à intégrer le délit d'apparence dans le projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso», a déclaré mardi le trésorier du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) Mafyng Kondé, après l'audition de sa structure par le Conseil national de transition (CNT, parlement de transition) sur le projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

''La loi sur le délit d'apparence'' longtemps ressassée par l'ex député Laurent Bado, exigeait la justification de biens colossaux acquis par certains individus aux revenus officiels très modestes.

Le projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso qui a été gelé avec l'insurrection populaire de fin octobre, avait selon certains analystes, été vidé de son sens par l'ancien régime, accusé de gabegie et d'enrichissement illicite.

Les auditions engagées mardi par le CNT avec plusieurs structures ont pour but de recevoir des amendements avant l'adoption du nouveau texte, transmis il y a peu par le gouvernement de Transition.

«Notre institution veut une loi qui s'adapte au contexte actuel marqué par l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, c'est pourquoi, nous avons sollicité les acteurs qui ont œuvré dans le passé à l'élaboration de la loi contre la corruption », a déclaré le président de la commission des affaires institutionnelles de la gouvernance et des droits humains du CNT, Yumanli Lompo.

«Nous sommes en train de la toiletter, de l'étudier en profondeur en conformité avec les aspirations du peuple qui a réalisé le changement en 2014», a-t-il expliqué.

Selon le secrétaire général du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) Gnanou Karfa, la justice a toujours été perçue comme le maillon faible de la lutte contre la corruption au Burkina Faso parce que, dit-il, l'arsenal juridique n'était à la hauteur du phénomène.

L'ex réseau parlementaire « Burkindi », par la voix de Maurice Dieudonné Bonanet s'est réjoui que «les autorités de la transition, aient (...) réintroduit cette proposition de loi sous forme de projet afin d'aider à résoudre cette question (de la corruption)».

Le rapport du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso devrait, selon le programme constaté par l'AIB être adopté le samedi 7 février prochain et passé en plénière pour adoption le mardi 10 février 2015.

ST/ WIS/TAA

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