Burkina : Contraints, les députés renoncent à 30% de leur salaire

| 11.01.2015
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Burkina : Contraints, les députés renoncent à 30% de leur salaire
© DR / Autre Presse
Burkina : Contraints, les députés renoncent à 30% de leur salaire
Ouagadougou - Les députés de la Transition burkinabè, ont accepté samedi, un salaire net de «880. 000 FCFA» contre «1. 268. 000 FCFA», espérant taire la croissante indignation soulevée par ce traitement salarial.


«Convaincu que le sacrifice des martyrs a été fait au service d'une meilleure gouvernance et d'une refondation des valeurs et principes démocratiques de notre pays, nous, membres du Conseil national de Transition (CNT, tenant lieu de parlement), avons décidé de renoncer à nos indemnités spéciales de session et de servir en lieu et place des émoluments d'un montant mensuel et unique après impôt de 750.000 FCFA et d' une dotation en carburant de 130.000F CFA», a déclaré le premier vice-président du CNT Honoré Nombré, au cours d'une conférence de presse, rapportée par burkina24.com.

M. Nombré a annoncé, selon burkina24.com, un ancien traitement salarial net de 1.268.000FCFA, contre 1.778.000FCFA indiqué jeudi soir sur la télévision nationale par le député Alexandre Sankara.

Un rappel de quatre jours de session, expliquerait entre autre, la différence entre les des deux montants, a dit le vice-président, selon la même source.

La fronde sociale grandissante s'est déclenchée il y a peu contre le CNT, accusé d'ignorer les enseignements de l'insurrection populaire d'octobre 2014, qui a entrainé la mort de 24 personnes, l'incendie du parlement et le départ de Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir.

Le gouvernement de Transition face à la même fronde, a dû se séparer de ses ministres de la Culture et des Transports et du directeur général de la Centrale d'achat des médicaments essentiellement génériques, dont les probités ont été remises en cause.

Tout comme le CNT, le mandat de l'exécutif qui a suppléer le régime Compaoré, cours jusqu'en novembre 2015, date des élections générales.

En rappel le Conseil nationale de transition, installé le 27 novembre 2014, comprend 90 membres qui ont été désignés bruyamment par la société civile (25), l'ex opposition (30), l'ex majorité (10) et les forces de défense et de sécurité (25).

WIS-TAA

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