Accord de Paris sur le changement climatique : La loi adoptée par 105 députés

| 12.10.2016
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Accord de Paris sur le changement climatique : La loi adoptée par 105 députés
© DR / Autre Presse
Accord de Paris sur le changement climatique : La loi adoptée par 105 députés
Les députés ont voté à l’unanimité le projet de loi portant autorisation de ratification de l’Accord de Paris sur le changement climatique, soumis par le gouvernement burkinabè, le mardi 11 octobre 2016.


Le 12 décembre 2015, à Paris en France, 196 pays-parties à la Convention- cadre des Nations unies sur les changements climatiques, marquaient l’histoire par l’adoption du premier accord universel sur les changements climatiques, amorçant un tournant déterminant dans le processus diplomatique, initié il y a plus d’un quart de siècle. Au sortir de cette rencontre «historique», il a été recommandé à chaque Etat souverain de matérialiser cet accord par une signature, chose qui a été faite, le 22 avril 2016, à New York, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Ce 11 octobre 2016, les 105 députés présents à l’hémicycle ont donné un autre contenu à cet accord, en votant à l’unanimité le projet de loi portant autorisation de ratification de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Par ce vote, les élus du «peuple» donnent quitus au gouvernement Paul Kaba Thiéba de rendre concrètes les recommandations issues de la COP 21 qui est de contribuer à la mise en œuvre de la Convention sur les changements climatiques, notamment le renforcement de la riposte mondiale à la menace des changements climatiques dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté. Le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Batio Nestor Bassière, venu défendre cette loi, a souligné qu’à travers la ratification de cet accord par l’Assemblée nationale, le Burkina Faso s’inscrit dans le respect de ses engagements internationaux. Même si les élus nationaux ont donné un avis favorable au gouvernement, ils n’ont pas manqué de demander au ministre Bassière ce que gagne le Burkina Faso dans cet accord. Selon le ministre, la COP 21 présente d’énormes avantages pour le pays des hommes intègres. D’abord, il confie que cette loi donne force au gouvernement de pouvoir mobiliser les ressources financières évaluées à 100 milliards de dollars, prévues chaque année, pour accompagner l’ensemble des pays signataires. Mais pour y bénéficier, le Burkina Faso devra présenter des projets innovants et porteurs dans le cadre du financement du Fonds vert.

Le Burkina Faso va bénéficier de 200 milliards de FCFA

D’ores et déjà, le Burkina Faso, à travers le Ministère en charge de l’énergie, a soumis pour financement une dizaine de projets d’électrification (solaire, hydraulique et éolienne) d’un montant total d’environ 200 milliards de FCFA. Ce plaidoyer qui a reçu un écho favorable auprès du Fonds vert, selon le ministre Bassière, va permettre la création d’un institut national des énergies renouvelables, l’électrification de 300 localités, l’éclairage public, l’éclairage des centres médicaux et l’éclairage d’établissements scolaires. Ensuite, l’adoption de cette loi va permettre le renforcement des capacités des experts burkinabè et enfin, le Burkina Faso va bénéficier du transfert des technologies des autres pays en avance sur les changements climatiques. A ce sujet, il a souligné que le Ministère en charge des transports a soumis au Fonds vert, un projet de financement sur la météo qui va permettre au Burkina Faso, de pouvoir prévoir les inondations. En rappel, le Burkina Faso fait partie des premiers pays à ratifier l’Accord de Paris. La COP 22 aura lieu à Marrakech au Maroc.

Pascal KABORE

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