Les rencontres du Front avec les autorités a pour but de les convaincre de... convaincre le camp d'en face, l'opposition et la société civile symbolisées par le Chef de file de l'opposition politique (Cfop), d'accepter un ultime bail à l'homme fort, afin qu'il quitte la scène politique le front haut.

Depuis le début de l'année, les forces en présence ont joué à se faire peur. On peut dire que l'équilibre de la terreur est établi et, parce que l'opposition sait consciemment que s'il y a référendum, le OUI l'emportera, il faut négocier. En contrepartie donc du rejet du référendum et du sénat, il y aurait une 5ème République qui va ''dépoussiérer'' la Constitution et y ajouter, entre autres, le verrou solide à l'Article 37, le dépouillement du président du Faso de ses trop grands pouvoirs pour en donner au Premier ministre, l'organisation d'élections anticipées au regard de la nouvelle composition de l'échiquier politique. Blaise Compaoré pourra alors s'offrir un dernier mandat et, cette fois, se donner la peine de préparer un candidat à sa succession. Ce serait le moindre mal que d'offrir au Front républicain une victoire certaine avec laquelle il ferait ce qu'il veut.

C'est dans cette perspective qu'il faut voir les apartés entre les partis des deux camps et les partis du Cfop entre eux. De même que le rassemblement de certains partis politiques dits sankaristes.

Tout le monde semble voir venir le ''dialogue'' tant souhaité par le Front républicain, dialogue qui aura absolument des points de négociations. Pour ne pas se laisser prendre au dépourvu, chacun affûte ses armes secrètes; pour jeter ses forces dans la bataille où on ne se fera pas de cadeaux, même entre amis d'hier. C'est pourquoi des concertations sont menées pour ratisser large.

Dans tout ça, c'est le PEUPLE qui perdra son mooré. Simples élucubrations.

Lougouvinzourim