Depuis lors, les partis d'opposition, des organisations religieuses et de la société civile se sont ligués contre l'érection d'une «chambre haute» qu'ils considèrent comme «budgétivore et inopportune».
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Cette levée de boucliers ponctuée de manifestations de rue a contraint le président Blaise Compoaré à surseoir quelque peu au chronogramme d'installation du Sénat. Des réajustements ont, par la suite, été faits pour rendre la pilule moins amère. Mais visiblement elle ne passe pas à tous les niveaux.
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En tout cas, cette sortie médiatique de Zéphyrin Diabré vient ajouter de l'eau au moulin de ceux qui sont convaincus que certains partis de l'opposition ne feront pas de compromis sur la question du bicaméralisme. Mercredi dernier, le Conseil des ministres a décidé des mesures transitoires pour éviter le blocage constitutionnel de fait dans lequel le Burkina Faso se retrouve en ce moment. Il s'agit d'un retour provisoire à la case-départ pour permettre à l'Assemblée nationale de gérer les dossiers qui requéraient normalement l'avis des deux chambres. Bien malin qui pourra prédire l'avenir du bicaméralisme au Pays des Hommes intègres.