Cet accord cadre prévoyait déjà la tenue de commissions mixtes entre les deux pays. Mais depuis sa signature le 8 octobre 2008, il n'a pas pu se tenir. Cette fois-ci, il semble qu'elle se tiendra bien avant la fin du mois de septembre. Le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Moussa Nébié, qui a accompagné le chef de l'Etat à Malabo, explique que le Burkina Faso a saisi l'opportunité de la visite du président du Faso pour échanger avec la partie équato-guinéenne pour redonner un nouveau souffle à cette coopération bilatérale et enfin tenir cette commission mixte.
« Nous allons évoquer la question de concertations entre les deux pays, la question du Transport aérien, celles de la migration, de l'énergie et des mines. D'ici la fin septembre en principe, on devra réunir la commission mixte pour examiner et approfondir les relations entre les deux pays », annonce Moussa Nébié.
La question de la migration, le plus souvent illégale, des Burkinabè vers la Guinée Equatoriale où ils exercent dans plusieurs secteurs d'activité a aussi été évoquée. Comme le confie le patron de la diplomatie burkinabè, « la question a été évoquée et le président équato-guinéen a souhaité que nous puissions créer un bureau de recrutement à Ouagadougou pour permettre à ceux qui veulent venir, de remplir les conditions avant de venir », confie le ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, pour qui cela va éviter les spectacles désolants d'expulsions qui sont de temps en temps donnés à voir.
« Lui-même (Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Ndlr) estime que franchement, ce n'est pas gaité de cœur qu'ils organisent des rapatriements. Mais il a expliqué, et c'est compréhensible, qu'avec le contexte international de l'insécurité, il faut que les Etats pris individuellement prennent des dispositions pour se protéger. Si vous n'avez pas de papiers, on ne peut pas savoir qui vous êtes », conclut Moussa Nébié.
Désiré T. Sawadogo