La France suit de près l'évolution de la Transition au Burkina Faso et soutient les autorités en place pour une sortie heureuse. C'est ce qu'a laissé entendre le Président français, François Hollande, dans sa déclaration après l'audience qu'il a accordée au président du Faso, Michel Kafando, aujourd'hui lundi 1er juin 2015. Pour lui, les élections à venir doivent être « transparentes et incontestables ». Et c'est aux autorités de la Transition de réussir cette mission.
François Hollande souhaite que les élections qui se tiendront au « pays des hommes intègres » inspirent d'autres pays. « Si nous sommes aux côtés du Burkina Faso, c'est parce que nous voulons que le cas burkinabè serve d'exemple. Je pense notamment à ce qui se passe aujourd'hui au Burundi où nous devons expliquer que les processus constitutionnels doivent être respectés et qu'il y ait aussi des élections organisées en toute transparence ».
Les deux hommes ont également parlé de ce que doit être la justice dans un Etat démocratique. « Nous sommes également aux côtés du Burkina Faso, a-t-il poursuivi, pour que la justice puisse faire son travail en toute indépendance, par rapport à des évènements ou des faits qui ont pu avoir lieu à des moments de la vie du pays».
En outre, le président français a exprimé sa gratitude au peuple burkinabè, au nom des familles des victimes du crash du vol d'air Algérie, pour l'accueil et le soutien qu'elles ont reçu au Burkina Faso lorsqu'elles s'y sont rendues après le drame. Sur le plan sécuritaire, il a remercié les autorités pour l'engagement dont fait montre les soldats burkinabè de la MINUSMA, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Mali. Les deux chefs d'Etats ont également abordé la question des changements climatiques.
Une grande conférence doit se tenir dans la capitale française dans les mois à venir à cet effet. En retour, le Président du Faso a remercié la France, particulièrement son président, pour le soutien de tous ordres qu'elle a apporté au Burkina Faso à une phase critique de son existence.
« Beaucoup d'incompréhensions ont entouré le changement au Burkina. Mais vous avez aidé à faire comprendre à la communauté internationale qu'il s'agit d'une volonté du peuple et non d'un coup d'Etat. A l'heure actuelle, toute la communauté internationale soutien le Burkina Faso », a affirmé Michel Kafando.
Il a rassuré son homologue français que la Transition sera conduite à bon terme, avec à la clé l'organisation des élections présidentielle et législatives couplées le 11 octobre prochain. Ce tête-à-tête entre les deux présidents est la première depuis que Michel Kafando dirige la Transition, après le départ forcé de l'ancien président, Blaise Compaoré suite à l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
Steven Ozias KIEMTORE à Paris
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