Le 16 septembre 2016, au palais présidentiel de Varsovie, le président Andrzej Duda et le ministre des Affaires étrangères polonais Witold Waszczykowski ont lancé une campagne pour promouvoir l’adhésion de la Pologne au Conseil de Sécurité des Nations unies. Ainsi, le pays veut le poste de membre non permanent pour la période 2018-2019. C’est ainsi que le gouvernement multiplie les rencontres. Il a, à cet effet, saisi l’occasion du XVIe sommet de la Francophonie à Antananarivo, en Madagascar pour solliciter la voix du Burkina Faso. C’était au cours d’une audience entre la vice-ministre polonaise des Affaires étrangères, Joanna Wronecka et le ministre burkinabè en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, le 26 novembre. Selon M. Barry, la Pologne a adressé une lettre au Chef de l’Etat pour demander officiellement son soutien. « Nous allons lui transmettre le message et il prendra la décision qu’il faut », a-t-il confié.
Il a, par ailleurs, soutenu que la Pologne étant membre de l’Union européenne, elle fait alors partie des partenaires les plus importants du Burkina Faso.
D’ores et déjà, la vice-ministre a dit être prête à coopérer avec le ‘’pays des Hommes intègres’’ dans le cadre des échanges des missions, des visites politiques, etc. « J’ai félicité le Burkina Faso pour cette transition démocratique. Nous pensons que c’est un exemple parfait. Ce qui se passe en Afrique nous touche beaucoup et la Pologne est connue pour sa modération et sa politique étrangère pragmatique. J’ai exprimé au ministre notre volonté de coopérer surtout au sein des Nations unies », a déclaré Mme Wronecka.
La Pologne a été membre du Conseil de Sécurité six fois jusqu’à présent. Les élections des membres non permanents pour les années 2018-2019 auront lieu en juin 2017. Pour obtenir un mandat, un pays candidat doit avoir le soutien des deux tiers des membres de l’Assemblée générale de l’ONU.
Gaspard BAYALA
(A Antananarivo)