Ainsi aurait-on pu, paraphrasant Don Rodrigue dans « le Cid » de Corneille, interpeller le président du Conseil national de la Transition (CNT) au regard des débats houleux du mardi 2 décembre 2014 à l'hôtel du député, siège de l'institution.

En effet, réunis pour la première fois en session plénière pour l'examen et l'adoption du règlement intérieur, les 90 membres de l'organe législatif de la Transition ont longuement débattu sur la terminologie de leur titre.

Il a fallu plus de trois heures de discussions et un vote pour départager les locataires de l'hôtel sur la question. Finalement par 59 voix contre 21 et 10 abstentions, les membres du CNT ont adopté la dénomination « député de la Transition » comme appellation officielle. Pour les partisans de ce terme, le mot « conseiller » n'est pas indiqué pour une personne appelée à voter la loi, à consentir l'impôt et à contrôler l'action gouvernementale.

Autre point d'achoppement :l'article 3 du règlement intérieur, relatif à la position des députés de la Transition par rapport à leurs fonctions d'origine.

Sur la question, il a été décidé que seuls les professeurs d'université et les médecins spécialisés, au regard de leur faible nombre dans le pays, peuvent continuer à exercer à plein temps.

Les autres membres de l'organe législatif transitoire devront procéder à des détachements. Finalement adopté, le document complet, à savoir le règlement intérieur, a été transmis hier mercredi 3 décembre au Conseil constitutionnel pour validation.