Dans la soirée du mardi 7 octobre dernier, la majorité présidentielle a affirmé sa disponibilité à continuer le dialogue que l'opposition a refusé, selon elle. Le mercredi 8 octobre, le Front Républicain, un regroupement de partis de la majorité et de l'opposition, est revenu à la charge pour dire la même chose. Après une assemblée générale des membres de ce Front, place à la conférence de presse pour évoquer les points à l'ordre du jour cette rencontre statutaire et aussi se prononcer sur l'échec du dialogue politique initié par le chef de l'Etat. L'Assemblée générale, selon le co-président Me Hermann Yaméogo, a porté sur le compte rendu du dialogue et sur l'analyse des dossiers de demande de nouvelles adhésions. Concernant ce dernier point, l'adhésion de trois partis au Front Républicain a été acceptée portant le nombre partis membres à 55. Les partis en question sont l'UMP, le PARENA et l'UFDB.
Au titre du compte rendu du dialogue politique, « l'opposition, après concertation, a laissé entendre qu'elle suspendait purement et simplement sa participation », selon les termes de la déclaration liminaire lue par Jocelyne Vokouma. Une fois de plus, l'opposition porte le chapeau de l'échec du dialogue, constate le Front républicain et son autre co-président, Assimi Kouanda, d'assurer que le regroupement ne cherche pas à faire porter la responsabilité par l'opposition. « Mais nous constatons et nous disons que si on est responsable, on doit s'assumer », a-t-il indiqué.
« Notre déception a été confirmée au moment où les préalables ont été systématisés », a fait savoir Me Hermann Yaméogo. Pour lui, il aurait fallu poser des réserves au lieu des préalables. Une chose est sûre, « personne ne peu nous accuser d'être responsable de l'échec de ce dialogue », a-t-il asséné. Me Hermann Yaméogo reste convaincu que « le dialogue peut continuer et le consensus peut être trouvé à l'Assemblée nationale tout comme au niveau du peuple ». Selon Assimi Kouanda « le dialogue ne concerne pas uniquement deux camps et deux entités mais concerne toute la Nation ». Tout comme la majorité, le Front républicain s'est dit toujours ouvert au dialogue et encourage le chef de l'Etat à prendre la disposition qui sied « pour garantir à notre pays la paix, la stabilité et la cohésion sociale ».
Tatiana Tapsoba