Marche en hommage aux victimes, martyrs… de l’insurrection populaire: « le combat reste d’actualité face à l’obstination arrière-gardiste de certaines personnes », selon Simon Compaoré

| 02.11.2016
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Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, et l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier LAPEYRE de CABANES ont procédé le jeudi 27 octobre 2016, à la signature d’une convention relative à la construction de Postes de Police Frontaliers (PPF) au Burkina Faso. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, et l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier LAPEYRE de CABANES ont procédé le jeudi 27 octobre 2016, à la signature d’une convention relative à la construction de Postes de Police Frontaliers (PPF) au Burkina Faso. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
En hommage aux victimes, martyrs, et héros nationaux de l’insurrection populaire de 2014 et du putsch manqué de 2015, le gouvernement burkinabè a organisé une marche populaire entre la place de la Nation et l’ex-Assemblée nationale le lundi 31 octobre 2016.

 

Le top départ a été donné à la place de la Nation où a eu lieu le rassemblement. C’est de là que les marcheurs avec en tête le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, se sont dirigés vers l’avenue de la Nation en passant par l’avenue de l’Indépendance pour se retrouver à l’ancienne Assemblée nationale où était dressée une Tribune et où attendaient le président du Faso, le Premier ministre, le Chef de file de l’opposition... Les anciens chefs d’Etat tels que Jean Baptiste Ouédraogo, Michel Kafando, l’ancien président du Conseil national de la Transition, Chériff Sy, ont répondu aussi présent à cette manifestation.

Pour Simon Compaoré, en instituant et en organisant la commémoration nationale de ces évènements historiques, l’Etat tient à perpétrer la mémoire des disparus, mais aussi œuvrer au rassemblement de tous. «La mémoire de nos martyrs que nous honorons constitue un trésor commun à tous», a noté le ministre Compaoré qui a fait remarquer que cette marche constitue un pan des actes commémoratifs qui ont commencé depuis le 27 octobre dernier.

Elle marque de son avis, des moments forts de l’insurrection populaire et du putsch et crée l’union sacrée du peuple burkinabè dans toutes ses composantes. «C’est tout le symbole de notre présence devant les ruines de cette batiste qui symbolise la lutte, la résistance en somme, le Non d’un peuple face à la négation opposée à l’avancée démocratique dans son pays», a confié le ministre en charge de la Sécurité. Néanmoins, M. Compaoré pense que ce combat reste d’actualité face à «l’obstination arrière-gardiste de certaines personnes qui tentent de remettre en cause les acquis de l’insurrection pour replanter l’ordre ancien». Il a donc invité tous les démocrates et toutes les associations à se mobiliser pour faire face à cette manœuvre de ceux que l’histoire a «condamnés à jamais».

L’ancien président de la Transition, Michel Kafando a indiqué que les populations burkinabè doivent être fières de cette insurrection car il y a une nouvelle conscience qui s’est développée surtout au niveau de la jeunesse. «Plus jamais au Burkina, personne ne va se lever pour dire qu’il peut faire les choses en ne tenant pas compte de la justice, de l’équité, du fait que le peuple est conscient», a dit M. Kafando. Se prononçant sur la question de la justice, il a souligné que tout le monde s’impatiente de voir la justice rendue. Mais il a mentionné que l’essentiel n’est pas d’arriver vite, mais d’avoir une véritable justice qui rétablisse les gens dans leur droit.

Le représentant des victimes de l’insurrection, Franck Sia a noté que sur l’ensemble des 439 blessés de l’insurrection et du coup d’Etat manqué, 129 personnes vivent toujours dans la douleur des blessures et attendent d’être soignées. Il a donc souhaité qu’il leur soit permis de se rendre au niveau des formations sanitaires de référence du pays pour une meilleure prise en charge médicale. M. Sia a aussi sollicité la mise en place d’un fonds d’accompagnement au profit des victimes. Pour terminer, il a réclamé la lumière sur les dossiers pendants afin que les innocents soient affranchis, les coupables punis et que réparation soit faite.

Madina Belemviré

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