D’après L’Observateur Paalga, des régiments entiers de Dozos ont convergé vers Makognandougou, pour en découdre avec les Koglwéogos dont ils ne veulent pas entendre parler. Le chef de canton aurait lui-même porté sa tenue de guerre, et «psalmodié des versets du Coran pour manifester son soutien spirituel et inconditionnel dans leur noble mission de restaurer l’autorité des chefs traditionnels dans toute la région.»
La direction de la communication du ministère en charge de la Sécurité avance pour sa part que, dès son arrivée, le Ministre d’Etat a rendu une visite de courtoisie au Chef Suprême des Bobo Mandarè pour lui décliner l'objet de sa présence et demander ses bénédictions.
«Tout d'abord nous voulons remercier le chef qui a bien voulu nous recevoir. Nous sommes venus sur autorisation du Président du Faso pour rencontrer les Dozos de la localité à cause du problème qui existe entre eux et les Koglwéogos. Mais nous ne pouvons pas rencontrer les Dozos sans rendre la politesse au chef des Bobo», a déclaré Simon Compaoré.
A l'issue de cette visite au chef, le Ministre d’Etat et sa délégation vont rencontrer les Dozos. «Nous allons écouter leurs préoccupations et leur donner notre vision. Nous pensons qu'à la fin de notre séjour tout le monde saura la position de l'Etat. Nous irons aussi sur le terrain à Makognandougou où est né le problème d'implantation des Koglwéogos pour livrer aux populations le message et la position du Gouvernement», a ajouté le Ministre, qui va échanger aussi avec les Forces de défense et de sécurité.
«L'ordre et la quiétude seront rétablis à Makognandougou. Nous avons les moyens pour le faire. Vous aurez des nouvelles», a rassuré le Ministre d’Etat.