La salle de conférences du gouvernorat de Bobo-Dioulasso qui a abrité la cérémonie d’installation du nouveau maire, a refusé du monde. Beaucoup de gens ont dû suivre le cérémonial au dehors. Présidée par Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins, l’installation officielle de Fabéré Bourahima Sanou s’est faite en présence de plusieurs hommes politiques de la région. Saluant leur présence et la grande mobilisation de la population, le gouverneur a reconnu l’attachement des uns et des autres à cette commune à statut particulier. A Kouka Jérémie Ouédraogo, président de la délégation spéciale qui a dirigé les affaires de la commune une année durant, le gouverneur a rendu un hommage mérité. Au maire Bourahima Sanou, il a rappelé l’espoir que les populations placent en lui, pour faire face aux nombreuses préoccupations quotidiennes. L’appel du gouverneur n’a pas laissé indifférent le nouveau maire, qui a tenu un discours riche d’engagements pour développer la ville de Bobo-Dioulasso, où tout est prioritaire.

Des Passages du discours du maire

« ...C’est le lieu pour moi, de lancer un appel pressant aux distingués conseillers, à se rallier à la cause commune, pour le développement de notre belle cité si chère à nous. Qu’ils aient la synergie de travailler ensemble, loin des clivages politiques, afin de répondre le plus efficacement possible, aux nombreuses attentes légitimes de nos valeureuses populations. Chers concitoyens, je mesure la portée des tâches qui m’ont ainsi été confiées et je m’engage à travailler dans la concertation avec l’ensemble des acteurs du développement local pour relever les nombreux défis qui se présentent à nous. Les atouts majeurs, dont dispose notre commune, seront mis à profit, pour une mise en œuvre efficace et efficiente du plan et autres outils de développement communal. Ces atouts sont, outre les avantages naturels et climatiques, la tolérance qui constitue le socle d’une cohésion sociale... En effet, l’histoire nous enseigne que, Bobo-Dioulasso, à l’image du pays entier, a toujours proscrit, toute sorte de discrimination qu’elle soit sociale, ethnique ou régionale. Ce qui du reste, lui a valu, l’appellation de ville cosmopolite et arc-en-ciel... De sorte qu’à la fin du mandat, ce soient nos résultats qui parlent en lieu et place. Pour réussir ce pari, nous avons choisi de bâtir notre programme quinquennal, sur les réalités socio-économiques de la commune. Ainsi, nos actions dans l’exercice de notre fonction de maire, vont se décliner sur les actes suivants :premièrement, la réforme de l’administration communale, en mettant l’accent sur les compétences et le dévouement pour le développement local ; deuxièmement, la mise en place de structures et de cadres pouvant susciter massivement, l’adhésion et l’engagement de nos populations, aux actions de développement de la commune et notamment dans la lutte contre l’insalubrité et l’occupation anarchique du domaine public, pour un meilleur cadre de vie ; troisièmement, la création de conditions, dans la limite de nos moyens bien sûr, pour susciter l’investissement privé, en vue de la création d’emplois pour une véritable relance économique de la ville de Bobo-Dioulasso ; quatrièmement, la création d’infrastructures socioéconomiques de base, en mettant l’accent sur la voirie municipale, qui aujourd’hui malheureusement est quasi inexistante ; cinquièmement et enfin, la redynamisation des partenariats déjà existants sans occulter la nécessité d’aller à la recherche de nouveaux partenaires aussi bien publics, que privés. Pour la réalisation de toutes ces actions, j’attends des populations, des filles, fils, des religieux, des coutumiers, toutes tendances confondues, nos amis de la commune, un sursaut collectif, pour s’approprier les avantages du développement que porte notre processus de décentralisation... Je puis vous rassurer d’ores et déjà, que le Conseil municipal restera à votre disposition, pour toute suggestion constructive... Je voudrais vous demander de rester vigilants et à nous signaler, toute tendance visant à saboter la décision gouvernementale de suspendre les opérations de lotissements. J’invite par conséquent, les différents maires d’arrondissement et les services techniques compétents, à surseoir à toute opération de lotissement, de retrait et de réattribution portant sur le foncier urbain, en attendant des décisions annoncées au niveau étatique et qui viendront sans nul doute, assainir la gestion du foncier dans nos villes...».

Souro DAO