Luc Marius Ibriga, le « Monsieur anti-corruption » installé

| 09.12.2014
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Luc Marius Ibriga, le « Monsieur anti-corruption » installé
© DR / Autre Presse
Luc Marius Ibriga, le « Monsieur anti-corruption » installé
La passation des charges entre le contrôleur général sortant de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat, Henri Bruno Bessin et celui entrant, le Pr Luc Marius Ibriga, s'est tenu le lundi 8 décembre 2014 à Ouagadougou.


L'Autorité supérieure du contrôle d'Etat (ASCE) a un nouveau contrôleur général. Nommé le 23 novembre dernier, le Pr Luc Marius Ibriga, un activiste du Front de résistance citoyenne, qui était à l'avant-garde de la lutte contre la modification de l'article 37, va maintenant traquer les corrompus. Ce constitutionnaliste de l'Université de Ouagadougou, réputé pour sa rigueur et sa probité, remplace ainsi Henri Bruno Bessin, admis à la retraite depuis le 6 octobre 2014 à la tête de l'ASCE, organe de lutte contre la corruption. Il prendra effectivement ses fonctions après une prestation de serment devant la Cour de cassation, conformément à la loi, probablement le 10 décembre prochain. Mesurant sans doute, l'ampleur de la tâche, le «Monsieur anti-corruption» exhorte à réfléchir au cadre juridique de l'ASCE, afin de la rendre plus efficiente l'ASCE avec des ressources humaines de qualité en phase avec les méandres de la lutte contre la corruption et de la dilapidation des biens publics. Tout en espérant pouvoir bénéficier des conseils de son prédécesseur, Henri Bruno Bessin, il a sollicité l'accompagnement de tous les agents de l'institution pour la réussite de la mission à lui confiée. Chose que le secrétaire général de l'ASCE, Ousmane Jean Pierre Siribié l'a rassuré : «Vous avez tout notre soutien. Nous sommes solidaires de vos succès et de vos échecs. Il va de notre crédibilité et de la crédibilité de l'ASCE». Et d'ajouter que pour répondre aux nouveaux défis qui interpellent l'ASCE, il est souhaitable que les moyens nécessaires soient mis à sa disposition, pour lui permettre de mener ses activités de contrôle et de lutte contre la corruption. «Il est également indispensable que la formation continue soit poursuivie et renforcée. La formation continue est une norme d'audit», a-t-il poursuivi.

Le contrôleur général d'Etat sortant, Henri Bruno Bessin tire quant à lui, un bilan satisfaisant de ses années passées à la tête de l'institution. Il a cité la réalisation d'une cartographie des risques de tous les départements ministériels, l'exécution des recommandations formulées par les organes de contrôle, qui était à 71% en 2013.

S'agissant de la lutte contre la corruption, M. Bessin a relevé entre autres, l'adoption de la politique nationale révisée de lutte contre la corruption, la mise en place d'un mécanisme de suivi-évaluation de la corruption, les rencontres d'échange entre l'ASCE et les organisations de la société civile.

Il a rappelé que les activités de l'ASCE sont annuellement consignées dans un rapport général. «A l'heure actuelle, l'ASCE a produit six rapports dont le dernier attend d'être remis à son haut destinataire», a-t-précisé.

Le secrétaire général du premier ministère, Youma Zerbo, a traduit ses encouragements au contrôleur général d'Etat entrant et a affirmé la disponibilité de son institution à l'accompagner pour la réussite de sa mission.

Adama SEDGO

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