Les défis de la Transition burkinabé, selon le chef de la diplomatie nigérienne

| 25.02.2015
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Mohamed Bazoum - Ministre nigérien des Affaires étrangères
© DR / Autre Presse
Mohamed Bazoum - Ministre nigérien des Affaires étrangères
Ouagadougou - Le ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Bazoum énumérant lundi, les défis qui attendent le pouvoir de Transition au Burkina Faso, a également proposé des solutions pour les relever.


«Les défis de la Transition actuelle(...) sont de créer les conditions d'une gouvernance encore plus vertueuse débarrassée de tout risque, en l'occurrence, des perversions si courantes de la démocratie en Afrique», a affirmé Mohamed Bazoum, à l'ouverture d'un séminaire de formation des acteurs de la Transition burkinabè dont il est le parrain.

«Le défi n'est donc point de promouvoir le minimum en terme de bonne gouvernance et d'Etat de droit, d'initier les pratiques élémentaires de la démocratie et de l'exercice des libertés publiques», a-t-il ajouté, précisant que «le grand défi est d'arriver à une bonne articulation et une bonne synergie entre les différentes institutions et les différents acteurs ».

Pour le ministre, comme toute transition, celle burkinabé fait aussi face à des défis propres à savoir « la limite du temps » et le fait d'être « assignée à un cahier des charges précis ».

Le Burkina Faso est dirigé depuis mi-novembre par un pouvoir de Transition, à la suite d'une insurrection populaire contre la volonté du président Compaoré d'amender la Constitution pour briguer un autre mandat en 2015.

M. Bazoun, dont le pays a connu une situation quasi similaire avec le président Mamadou Tandja, a expliqué que « la transition est une période particulièrement délicate, soumise à des pressions contradictoires », en référence aux soubresauts que rencontre la Transition burkinabè.

Il a indiqué que l'organisation d'élections (octobre et janvier prochains) «libres, transparentes et crédibles» constitue pour le Burkina Faso «la base du nouveau départ dont dépend tout le reste».

Le diplomate a également recommandé aux acteurs de Transition, «d'appliquer le contenu de la Charte dans ce qu'elle comporte comme engagements moraux et éthiques que programmatiques, de jeter les bases d'une gestion économique moralisée en luttant contre la corruption et l'impunité».

Agence d'information du Burkina
ST/PO/TAA

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