"Notre présence n'est pas pour résoudre le problème d'un coup de baguette magique" mais pour "aider" les Burkinabè à trouver entre eux des "solutions durables", a observé M. Aziz, arrivé lundi matin à Ouagadougou.
"L'UA n'est pas venue pour vous imposer quoi que ce soit, pour vous menacer de quoi que ce soit. Mais votre principale menace, c'est que le temps joue en votre défaveur et qu'il joue en défaveur de toute notre organisation", a-t-il poursuivi.
Mohamed Ould Abdel Aziz a rencontré, à chaque fois une vingtaine de minutes, les principaux protagonistes de la crise, à commencer par le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'homme fort du régime transitoire, ainsi que des représentants de l'opposition, de la société civile, du clergé et de la chefferie traditionnelle.
Le 3 novembre, l'UA avait donné deux semaines aux autorités militaires, qui ont pris les rênes du Burkina Faso après la démission et la fuite du président Compaoré, pour passer la main à un gouvernement intérimaire civil.
Le lieutenant colonel Zida avait quelques jours plus tard rejeté l'ultimatum posé par l'UA.
"L'UA peut dire +dans trois jours+, ça n'engage que l'Union africaine. L'important, c'est de parvenir à un consensus pour aller au bout d'une année sans problème et faire des élections dont les résultats seront acceptés par tous", avait déclaré le militaire.
Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre, après 27 ans à la tête du pays, par des manifestations monstres déclenchées par son intention de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
L'armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.