Le temps de la corruption et du vol est terminé

| 14.12.2015
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Le temps de la corruption et du vol est terminé
© DR / Autre Presse
Le temps de la corruption et du vol est terminé
Le président nouvellement élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré les membres du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC), le samedi 12 décembre 2015, à Ouagadougou.


Les attentes des Burkinabè sont nombreuses. Et le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) l’a dit au président nouvellement élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré lors de leur rencontre, le 12 décembre 2015, dans la capitale burkinabè. Selon le porte-parole du CCNOSC, Désiré Guinko, en venant en toute modestie adresser sa reconnaissance à la jeunesse engagée, M. Kaboré affiche clairement sa ferme volonté de rester attaché aux aspirations profondes du peuple. C’est par la lutte et le sang versé que le Burkina Faso a arraché sa liberté, a-t-il dit. « Nos martyrs se comptent en dizaines et nos blessés en centaines. La jeunesse et les femmes réclament justice », a rappelé M. Guinko. Il a ajouté : « l’avènement des forces véritables du changement est un signal assez clair venant du peuple ». A entendre Désiré Guinko, le CCNSC s’inscrit dans un esprit républicain et appelle à l’union sacrée pour la construction de la nation. Au nom des jeunes et des femmes, Al Hassan Barry a souhaité que le nouveau président du Faso facilite l’accès des jeunes entrepreneurs aux crédits bancaires, encourage l’auto-emploi à travers la formation et le financement des projets de jeunes, mette en place une coopérative féminine, favorise l’octroi de financements légaux aux OSC tout en maintenant la prise en charge en faveur des familles des martyrs de l’insurrection et du putsch manqué. Sur la question de la justice, le président Roch Kaboré a indiqué : « Aussi bien pour les victimes que pour les blessés, il y aura réparation et justice. Nous travaillerons à réconcilier le Burkina Faso avec son histoire. Mais, la réconciliation doit se faire dans la vérité et dans la justice ». A l’en croire, des mesures fortes seront également engagées pour lutter contre la corruption. Car, le temps de la corruption et du vol est terminé.

« Je ne suis pas un messie »

Aux OSC, le nouveau président a demandé de ne pas baisser la garde. « Nous avons pris l’engagement de construire ensemble un Burkina nouveau. Vous devriez être les vigiles de la démocratie, de l’avancée de ce pays, ceux qui dénoncent toutes les formes de corruption, toutes les entraves de liberté. Non pas ceux qui sont là et qui vivent au côté de l’Etat dans la corruption. Chacun doit agir conformément à la loi. Nous devons travailler à ce que le civisme soit une réalité au Burkina Faso », a-t-il souligné. Pour lui, le Burkina Faso doit changer. Et cela doit se traduire par les comportements politiques et dans les attitudes de tous les jours. Les citoyens doivent inscrire leur activité dans l’intégrité qui a des exigences, a affirmé Roch Kaboré. Ces dernières sont, selon ses dires, l’amour pour le pays, le travail bien fait, la justice et la bonne gouvernance. « Et la bonne gouvernance doit commencer par la tête. Parce que le poisson pourrit par la tête. Si la tête est pourrie, tout le reste l’est aussi. C’est pourquoi, nous sommes engagés avec vous à nous battre pour une tolérance zéro contre la corruption », a dit le président nouvellement élu. Aussi, il a réaffirmé sa volonté à créer des emplois pour les jeunes et les femmes. « Nous devons travailler ensemble, car comme je vous l’ai dit, je ne suis pas un messie. Toutes les solutions que nous trouverons pour la jeunesse et la femme seront menées avec vous. Le peuple burkinabè nous a fait confiance. Donc nous ne pouvons pas marcher sans lui », a-t-il insisté. Il les a invités à garder leur détermination qui a permis au pays de tourner la page la plus triste de son histoire et de se tourner vers un avenir radieux.

Abdel Aziz NABALOUM

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