Le cas RSP après Blaise Compaoré
Le RSP après Blaise Comparoré reste toujours le RSP. Le Régiment de sécurité présidentielle n'a pas été crée pour protéger une personne en particulier, il a été crée pour protéger le président du Faso. A ce titre là, n'importe quel président qui sera là, bénéficiera de la même protection et de la même façon que le président Compaore qui est parti.
Rôle du général Gilbert Diendéré dans la transition
Le rôle que j'entends jouer pendant la transition est le rôle que les autorités de la transition voudront bien me confier. Je n'ai pas un rôle particulier à demander, je suis à la disposition des institutions, à la disposition des autorités de la transition. J'entends jouer ce rôle là jusqu'à la fin de la transition. Après la transition, on verra, je me mettrai à la disposition des nouvelles autorités qui vont être élues démocratiquement.
Les hommes ne choisissent pas leurs chefs
Au sien de l'armée, les hommes ne choisissent pas leurs chefs, tout comme les chefs ne choisissent pas leurs subordonnés. Dans le contexte actuel, les hommes ont tout simplement constaté qu'il y avait quelque chose d'anormal dans la nomination de certains chefs. Ce n'est parce que tel ou tel est mauvais ou bon, c'est tout simplement parce que la nomination qui a été faite ne tient pas compte de la hiérarchie. C'est pour cela que les hommes ont demandé que cela soit corrigé. Dans la correction, les hommes ont fait des propositions qui ont accepté par le premier ministre. Ce n'est pas une imposition.
Le régiment de sécurité présidentielle au sien de la présidence du Faso, recevait ses instructions du chef d'Etat major particulier, cela veut dire que le chef de l'Etat major particulier doit avoir dans la hiérarchie militaire un grade plus élevé que le chef de corps du régiment de sécurité présidentielle. Mais tel n'était pas le cas. Lorsqu'il s'agit d'une fonction civile, cela ne pose pas de problème, vous pouvez avoir un lieutenant, si il est ministre, moi général je me mets au gardez vous devant ce ministre. Ça ne pose pas de problème. Mais dans le commandement militaire cela est impossible. Cela n'est pas faisable. Malheureusement c'est ce qui a été constaté dans cette nomination. C'est pour cela qu'on a tout simplement demandé de revoir pour que cette nomination puisse tenir compte du respect de la hiérarchie.
Les raisons des remous du RSP et des promesses du premier ministre
Il y a eu effectivement, le 30 décembre quelques remous au sein du Régiment de sécurité présidentielle, cela compte tenu de la prise d'un certain nombre de décisions qui aux yeux de la troupe semblait à un début de démantèlement de leur corps, et c'est la raison pour laquelle, les hommes au niveau du RSP, ont estimé qu'il fallait attirer l'attention de son excellence monsieur le premier qui est issu de corps, et qui connait très bien ce corps et avec qui, ils ont discuté. A l'issue de cette discussion le 30, un certain nombre de promesses ont été faites par le premier ministre et les hommes attendaient impatiemment que cela se réalise pour le bon fonctionnement du service au niveau de ce corps. Malheureusement, à la date du 04 février, cela n'a pas pu être réalisé et c'est ce qui a expliqué ce deuxième mouvement. Lorsque je dis mouvement, en fait, il n'y a rien eu. Il y a peut être eu intention tout simplement, sinon, il n'y a pas eu de rassemblement particulier, il n'y a pas eu d'acte particulier, puisque le premier ministre ayant été informé, n'est pas venu au niveau du Conseil des ministres. C'est donc cela qui a expliqué le fait que le Conseil des ministres n'a pas eu lieu, et les remous qui s'en sont suivis.
Lorsque la troupe a rencontré le premier ministre lui-même, il y a un certain nombre de demandes formulées par la troupe, et le premier ministre a accepté d'honorer ces demandes là. Les plus importantes étaient le retour d'un certain nombre d'officiers qui avaient été mutés ou qui étaient en voie d'être mutés dans certains corps, il y avait également, l'assurance que le corps ne sera pas démantelé, il y avait aussi la nomination d'un certain nombre de responsables en rapport avec la hiérarchie et c'est surtout ce point qui n'avait pas été réalisé à la date du 04 février.
Pertinence qu'une troupe prenne en otage un conseil des ministres
Non, en fait, il n'y a pas eu de prise en otage ! Le 30 décembre 2014, la troupe s'est mobilisée et a demandé tout simplement au premier ministre de venir s'entretenir avec elle, et donner des explications par rapport à un certain nombre de faits. C'est vrai, ce jour là, il y avait un conseil des ministres, qui n'était pas prévu puisque le Conseils des ministres c'est les mercredis, et par hasard ce jour là c'était trouvé qu'il y avait un Conseil des ministres, et un envoyé a été dépêché en la personne de l'aide de camp du premier ministre pour lui demander de venir s'entretenir avec la troupe.
Le 04 février aussi c'était un Conseil des ministres...
Oui le 04 février c'était effectivement un jour de Conseil des ministres, mais aucune personne n'est allée, dans la salle du Conseil des ministres. Bon, peut être qu'il y avait l'intention de le faire. Ça, je n'en disconviens pas, mais personne n'est allée dans la salle du Conseil des ministres pour demander à ce que le premier ministre vienne. Bon, comme je dis, il y avait effectivement l'intention de lui poser la question, de demander de venir s'entretenir avec la troupe, pour donner ses différentes explications.