Le Président du Faso a présidé l’ouverture des travaux de la dernière réunion du GISAT-BF

| 16.09.2015
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Le Président du Faso a présidé l’ouverture des travaux de la dernière réunion du GISAT-BF
© DR / Autre Presse
Le Président du Faso a présidé l’ouverture des travaux de la dernière réunion du GISAT-BF
Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO a, en fin de matinée du mardi 15 septembre 2015 à Ouagadougou, procédé à l’ouverture officielle des travaux de la 4e réunion du Groupe International de Suivi et d’Accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF). Quatrième et dernière session du Groupe, elle permettra de passer en revue le bilan de la Transition et de consolider les bases pour des élections libres, transparentes, apaisées et acceptées de tous le 11 octobre prochain.


En présence du Premier Ministre M. Yacouba Isaac ZIDA et de quelques membres de son gouvernement, de responsables d’institutions nationales, interafricaines et internationales, le Président du Faso a présidé la cérémonie d’ouverture de la dernière réunion du GISAT-BF dont il situe l’opportunité en ces termes : « cette 4e réunion du GISAT-BF se tient à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne pour les élections législatives et présidentielle. C’est dire qu’elle vient à point nommé, pour évaluer l’évolution du processus de Transition, en cette dernière phase qui doit nous conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes ».

Dans la même logique, M. Kadré Désiré OUEDRAOGO, président de la Commission de la CEDEAO soutient : « si les présentes assises du GISAT-BF revêtent une importance particulière, c’est parce qu’elles constituent nos dernières retrouvailles dans le cadre de notre mandat avant les élections législatives et présidentielle prévues pour le 11 octobre 2015 ».

Et comme le reconnait M. Pierre BUYOYA, représentant de l’Union Africaine (UA) pour le Sahel et le Mali, « les lendemains des élections constituent souvent des moments de danger sur notre continent ».
Pour parer donc à toute éventualité, les différents intervenants à la tribune ont appelé tous les acteurs concernés par le processus électoral en cours au Burkina Faso à faire preuve de responsabilité.
« Le Gouvernement de la Transition n’a de cesse d’exhorter les acteurs socio-politiques à œuvrer de bonne foi à l’apaisement du climat social, et à user de moyens légaux mis à leur disposition pour régler tout différend politique », a déclaré pour sa part Michel KAFANDO lors de son allocution.

Abondant dans le même sens pendant son discours, M. Mohammed Ibn CHAMBAS, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, interpelle : « il est plus que jamais important, je dirai impératif de préserver toujours le consensus autour de cette phase critique du processus électoral ».

Et au président de la Commission de la CEDEAO d’inviter la communauté internationale à ne pas baisser la garde trop tôt : « il y a nécessité de ne pas lasser nos efforts avant l’aboutissement du processus. Bien au contraire, il nous faut accroitre notre mobilisation et notre vigilance et de demander toujours plus de dépassement de soi et plus de sagesse à tous les acteurs ».

Kadré Désiré OUEDRAOGO rappelle par ailleurs l’idée qui a prévalu à la mise en place du GISAT-BF. « Le groupe a été établi conjointement par l’ONU, l’UA et la CEDEAO en vue de permettre aux pays amis du Burkina Faso et à ses partenaires internationaux concernés de soutenir la Transition de façon concertée ».

Et au premier des Burkinabè d’appeler le GISAT-BF à rester « solidaire dans son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple du Burkina à faire de ces élections un exemple ».

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR MICHEL KAFANDO,

Président de la Transition, Président du Faso

(Ouagadougou, le 15 septembre 2015)

Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Président du Conseil National de la Transition,

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions,

Messieurs les Co-Présidents,

Monsieur le représentant du Président en exercice de l’Union Africaine,

Excellences Mesdames et Messieurs,

Je souhaite à tous NOS partenaires et amis venus d’ailleurs, la bienvenue ou plutôt bon retour au Burkina, à l’occasion de la tenue de la 4e réunion du Groupe International de Suivi et d’Accompagnement de la Transition, et je leur renouvelle la gratitude du peuple burkinabé, ainsi que celle du gouvernement, pour leur soutien assidu et constant.

On le sait, cette 4e réunion du GISAT-BF se tient à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne pour les élections présidentielle et législatives. C’est dire qu’elle vient à point nommé, pour évaluer l’évolution du processus de Transition, en cette dernière phase qui doit nous conduire à des élections démocratiques, libres et transparentes.

Depuis la tenue de la 3e réunion du GISAT-BF, en juin 2015 à Johannesbourg, le processus politique a été marqué par une intense activité des acteurs POLITIQUES, des organisations de la société civile, ainsi que des institutions et structures en charge de la conduite du processus électoral.

Ainsi, du Pacte de bonne conduite pour des élections apaisées, signé le 21 août 2015 par les acteurs politiques, les médias et les organisations de la société civile, dont l’objectif est d’encadrer et de discipliner la campagne électorale et les scrutins.

Ainsi aussi du dépôt des candidatures aux élections présidentielle et législatives, de l’exercice des recours en inéligibilité de candidatures, de la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel.

Dans le même temps, le Gouvernement de la Transition a poursuivi inlassablement sa mission qui est d’œuvrer à une véritable réconciliation nationale, de relever les défis en matière de gouvernance politique et économique, de répondre aux besoins de base des populations vulnérables, NOTAMMENT des paysans, des femmes et des jeunes, et bien évidemment réussir l’objectif premier, à savoir l’organisation et la tenue d’élections libres, démocratiques et crédibles le 11 octobre 2015.

Mesdames et Messieurs,

Si les premiers mois de la Transition ont été consacrés à la réorganisation de l’administration et des institutions, la période qui a suivi a permis d’orienter de façon décisive l’action gouvernementale vers d’autres préoccupations, notamment économiques et dans le domaine du développement.

La MISE en œuvre du « Programme socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT) », financé grâce aux ressources générées par la réduction du train de vie de l’Etat, répond à cet objectif et donne déjà des résultats fort encourageants qu’il convient de relever.

Je rappelle au demeurant qu’à propos de développement, la réunion inaugurale du GISAT-BF en janvier, invitait les institutions régionales et internationales à faire le point des initiatives prises par ELLES, dans le cadre du renforcement de l’assistance économique, technique et financière au Burkina Faso dans la période de la Transition.

Sur le plan socio-politique, le Gouvernement de Transition continue de privilégier le dialogue social et la concertation pour résoudre tout différend, aplanir les divergences et, partant, préserver la paix et la concorde nationale. Nous avons foi en la vertu du dialogue qui permet de surmonter les difficultés de tous ordres, de préserver l’intérêt général, dans le cadre bien compris des dispositions de la Charte de transition et du consensus auquel sont parvenus les acteurs socio-politiques. Le gouvernement de Transition reste dans cette dynamique et n’a de cesse d’exhorter les acteurs socio-politiques à œuvrer de bonne foi à l’apaisement du climat social, et à user des moyens légaux mis à leur disposition pour régler tout différend politique.

En tous les cas, plusieurs indices nous confortent dans ce sens. L’opération de révision exceptionnelle des listes électorales, menée en début mars 2015, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur toute l’étendue du territoire national, a élargi de façon significative la base du corps électoral, dans l’objectif bien compris d’assurer une plus grande participation et aussi une crédibilité aux élections à venir.

La publication récente des listes électorales biométriques provisoires par la CENI, est un bon indicateur pour jauger de l’importance que l’ensemble des acteurs accordent à des listes fiables et crédibles, dans la conduite des prochains scrutins.

A ce sujet, la certification du fichier électoral biométrique par des partenaires de la CENI, en l’occurrence l’OIF, vient renforcer la confiance entre les parties prenantes aux élections et crédibilise davantage le processus en cours.

Des dispositions sont également prises et seront renforcées par les structures compétentes aux fins d’assurer la sécurisation du processus électoral.

Quant au budget électoral, il est presqu’entièrement bouclé, et je tiens à exprimer notre gratitude aux PAYS amis et aux partenaires du Burkina qui nous ont financièrement et matériellement aidé pour que ces élections se tiennent à bonne date.

Tous ces atouts réunis nous donnent l’espoir que les scrutins se dérouleront sans encombre et dans le sens de NOS souhaits, c’est-à-dire sans contestation et dans la clarté.

A cet égard, il est important que la communauté internationale, NOTAMMENT le Groupe international de Suivi et d’Accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF), reste solidaire dans son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple du Burkina à faire de ces élections un exemple.

C’est sur ces notes optimistes que je souhaite pleins succès aux travaux de cette 4e réunion du GISAT-BF.

Je vous remercie.

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