"J'ai refusé de voir couler le sang de mes compatriotes, le sang des filles et fils du Burkina Faso", a déclaré M. Compaoré.
Il a déclaré que l'intérêt supérieur du Burkina Faso passe au dessus de tout y compris de sa personne.
"Bien que Président démocratiquement élu, légal et légitime, en vertu du droit constitutionnel du Burkina Faso, j'ai quitté le Pouvoir face à la tragédie que courait mon pays, et pour sauvegarder les acquis de notre évolution démocratique et notre progrès socio-économique", a-t-il ajouté.
L'ex-chef de l'Etat burkinabé a déclaré "admirer l'humilité de tous les Burkinabè qui sont restés attachés à la paix et a appelé à l'union sincère des coeurs pour que l'avenir des générations futures ne soit pas hypothéqué par cette crise".
Concernant son rôle joué au niveau international, Blaise Compaoré a noté avoir constamment essayé de donner le meilleur de lui-même à la stabilité de la sous région ouest-africaine, à l' Afrique, à la paix internationale.
La situation a basculé au Burkina Faso après de violentes manifestations qui ont éclaté dans les rues de Ouagadougou, la capitale, où des dizaines de milliers de personnes expriment bruyamment leur opposition à la tentative du gouvernement de modifier la Constitution pour ouvrir la voie à une prochaine candidature en 2015 de Blaise Compaoré.
Face à la pression de la rue, le président Blaise Compaoré a annoncé sa démission et a pris le chemin de la Côte d'Ivoire.