C'est au nom de l'idéal démocratique et des fortes aspirations à plus de justice et de liberté que le peuple burkinabè a amorcé un tournant décisif de son histoire. Ces aspirations au changement ouvrent de réelles perspectives dans l'approfondissement de la cohésion sociale pour un Burkina de paix, de solidarité, de tolérance et d'équité », a-t-il justifié.
Poursuivant, il a situé la responsabilité de la transition qui n'est autre que d'œuvrer, selon lui, à une « véritable réconciliation nationale, à relever les défis en matière de gouvernance politique et économique et surtout à organiser des élections libres, transparentes et crédibles ». Pour les élections dont la date est fixée pour le 11 octobre prochain, il a indiqué que les efforts du gouvernement de transition pour répondre de façon appropriée aux préoccupations profondes des populations se sont traduits par l'adoption d'une loi anti-corruption, la mise en place d'une commission de réconciliation nationale et des réformes, la tenue des états généraux de la justice, l'adoption d'un nouveau code électoral, la mise en place effective de la haute cour de justice, le lancement d'un programme socioéconomique d'urgence de la transition (PSUT) dont la réalisation est estimée à 25 milliards de FCFA. Pour lui, « toutes ces mesures visent à creuser les sillons d'une nouvelle gouvernance fondée sur plus de transparence et à lutter efficacement contre la corruption et la pauvreté. Elles visent aussi le rétablissement de la confiance mutuelle entre les gouvernants et les gouvernés, gage de stabilité, de cohésion sociale et de développement ».
En vue de relever tout ces défis majeurs, les autorités de la transition sollicitent « l'appui et l'accompagnement de la Côte d'Ivoire, des pays et amis frères, de la CEDEAO, de l'Union Africaine, des Nations-Unies, de la communauté internationale », a-t-il plaidé. Il a appelé le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire à unir leur énergie afin de vaincre les menaces de tous ordres. « Dans un monde en perpétuelle mutation, nos deux pays doivent faire progresser une vision commune du monde. Les impératifs du développement de notre sous-région nous commandent d'unir nos efforts et de mutualiser nos moyens pour lutter efficacement contre les menaces de tous ordres, en particulier contre le terrorisme, car aucun développement n'est envisageable dans un environnement d'instabilité et de violence » a-t-il conclu.