A propos de la Constitution actuelle, le chef du gouvernement Burkinabè pense qu'elle doit être révisée avant même les élections.
« Le minimum qu'on pourra faire, at-il déclaré, c'est de verrouiller l'article 37 ».
Quant à la révision de fond, le gouvernement pense mettre en œuvre les propositions de la Commission de réconciliation nationale. Cette commission avait en effet proposé qu'une nouvelle constitution soit rédigée, en lieu et place de celle qui existe afin d'aboutir à une 5e république.
« Une structure sera donc mise en place pour rédiger une nouvelle constitution qui pourra être adoptée par référendum couplé avec les municipales et les législatives à venir », a déclaré Isaac Zida à Washington.
A propos de la position des Etats-Unis concernant l'adoption du code électoral, le premier ministre a reconnu que les américains sont très attachés aux valeurs démocratiques centenaires selon lesquels, « il appartient au peuple de décider. Ce n'est ni le gouvernement, encore moins le Conseil national de Transition (CNT) qui n'a pas été élu par le peuple qui doit décider ».
Selon les Etats-Unis, le fait d'élaborer un code électoral qui exclut un certain nombre de personnes des élections n'est pas de la démocratie.
« Nous avons expliqué que le gouvernement burkinabè ne fait que respecter la Charte de l'union africaine ratifiée par le Burkina Faso et si les américains veulent que nous soyons hors la loi... Nous pensons que la condamnation des Etats-Unis est une condamnation de principe »