Le MATDS met en garde Ablassé Ouédraogo

| 01.07.2015
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Le MATDS met en garde Ablassé Ouédraogo
© DR / Autre Presse
Le MATDS met en garde Ablassé Ouédraogo
A Monsieur OUEDRAOGO Ablassé, Président du Parti «Le Faso Autrement»



Monsieur le Président,

Au cours d'une interview accordée au journal «Jeune Afrique» et mise en ligne sur son site internet le lundi 08 juin 2015 à 16 heures 33 minutes, vous avez, parlant de vos chances d'accéder à la magistrature suprême de notre pays au sortir des élections du 11 octobre 2015, affirmé que: «J'ai trois atouts principaux. Je suis Moagha du plateau central, et les Mossis sont une forte composante du Burkina Faso. Je suis aussi musulman, ce qui n'est pas rien dans un pays où 70% des gens le sont également.».

Par la présente, je me fais le devoir de vous faire remarquer qu'en votre qualité de président d'un parti politique légalement reconnu dans notre pays et par ailleurs candidat déclaré aux futures élections présidentielles, la tenue de tels propos constituent une atteinte grave aux dispositions de l'article 13 de notre Loi fondamentale qui excluent toute idée de «partis ou formations politiques tribalistes régionalistes, confessionnels ou racistes».

En outre, l'article 4 de la loi n°032-2001/AN du 29 novembre 2001 portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso, en plus de proscrire l'intolérance, le régionalisme, l'ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la xénophobie, l'incitation et le recours à la violence sous toutes ses formes dans les programmes et activités des partis et formations politiques, leur interdit formellement de fonder leur action «sur une base et/ou des objectifs comportant (...) l'appartenance exclusive à une confession religieuse, à un groupe linguistique ou à une région».

A cet effet, et dans un souci de préservation de la paix et de la concorde sociales, je vous exhorte fermement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter toute référence politiquement intéressée à la religion, à l'ethnie, au sexe, à l'origine, à la région et à toute autre forme de discrimination dans les propos qu'il vous sera donné de tenir en votre qualité d'homme politique, représentant un parti politique légalement reconnu dans notre pays.

Toute autre attitude ou propos contraires, m'obligeraient à prendre toutes mesures commandées par les dispositions pertinentes de nos lois et règlements.
Veuillez croire, Monsieur le Président, à mon attachement indéfectible à la paix et à la sécurité dans l'exercice des libertés politiques dans notre pays.

Ampliation:
SEM/PM: ATCR
DCPM: pour large diffusion

Auguste Denise BARRY
Officier de l'Ordre National

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