Le 5 avril prochain, le MPP devrait tenir son premier congrès. Curieusement, ni le président Blaise Compaoré encore moins le président du parti ne semblent s'inquiéter de la situation. Ce qui est tout à fait normal, vu que des démissions au sein d'un parti sont loin de constituer un fait inédit au Burkina Faso. Toutefois, la carrure de certains démissionnaires du CDP doit compliquer la tâche au pouvoir en place.
Surtout que nombre de partisans du parti présidentiel dont certains ont fait le choix d'adhérer au rival du MPP. Et ce qui pouvait être le baromètre de la vitalité du processus démocratique, s'est mué en facteur d'inquiétude pour la légendaire stabilité sociologique-politique. Logiquement, les Burkinabè ont besoin de savoir ce que pense leur président pour l'avenir immédiat de la gestion du pays. Et sont désespérément suspendus à ses lèvres. Jusqu'à quand durera le silence radio du palais de Kosyam? Mystère et boule de gomme.
Par Bark Biiga