«Mourir pour sa nation c’est vivre à jamais dans les cœurs de ses concitoyens. Une année s’est écoulée (...) la douleur est encore vive (..). Nous nous inclinons pour saluer la mémoire de ces filles et fils morts pour la patrie », a déclaré le président du Conseil national de la Transition (CNT, parlement intérimaire), Chériff Sy, devant quelques centaines de personnes au cimetière municipal de Gounghin.
Une «minute de silence» a été observée en la mémoire des « Martyrs» à 9h40 TU, sur toute l’étendue du territoire, grâce à une retransmission de la sirène municipale de la ville de Ouagadougou, à travers les médias audio-visuels du pays.
Selon le bilan officiel, 34 personnes sont mortes lors des manifestations anti-Compaoré qui avaient abouti à la chute du régime le 31 octobre 2014.
Quartoze autres ont été tuées en mi-septembre, lors du coup de force perpétré par son ancien bras droit, le général Gilbert Diendéré, et finalement déjoué par la résistance populaire et l’armée.
M. Sy a promis que « justice » sera rendue à ces Burkinabè «réduits au silence par l’ignominie de certains fils égarés », qui eux ont choisi «le camp de la terreur (et) de la trahison du peuple (pour) servir la cause d’un régime tristement célèbre (et) finissant».
«Vous n’êtes pas morts. Vous êtes les racines de la liberté », a renchéri le représentant des familles des victimes, Patric Bazié, pour qui, « de leurs tombeaux, brillera le soleil d’une nation renaissante ».
M. Bazié a, en outre précisé que la moyenne d’âge des martyrs varie entre 20 et 30 ans ».
De ce fait, prévient-il, « la lutte a commencé et ne cessera plus tant que nous ne trouvons pas la liberté et une démocratie véritable ».
A la fin de la cérémonie, une gerbe de fleurs a été déposée au «carré des martyrs ».
Agence d’Information du Burkina
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