Burkina: La société civile exige à nouveau la lumière sur des dossiers judiciaires

| 26.02.2015
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Burkina: La société civile exige à nouveau la lumière sur des dossiers judiciaires
© DR / Autre Presse
Burkina: La société civile exige à nouveau la lumière sur des dossiers judiciaires
Ouagadougou - Des Organisations de la société civile (OSC) ont demandé mardi, au gouvernement de Transition d'élucider plusieurs dossiers judiciaires, empilés sous l'ancien régime.


«Nous demandons justice pour les martyrs de l'insurrection populaire d'octobre dernier» ont clamé des mouvements de jeunes lors d'une rencontre avec le président de la Transition Michel Kafando, couverte mardi par le quotidien étatique ''Sidwaya''.

L'insurrection populaire de 30 et 31 octobre qui a mis fin au régime du président Blaise Compaoré, a occasionné officiellement 24 morts dont cinq prisonniers.

En outre, les mouvements ont sollicité la «lumière sur les scènes de crime, notamment les disparitions du journaliste Nobert Zongo, de l'ex-président Thomas Sankara et du juge Salifou Nébié».

Norbert Zongo, journaliste d'investigation a été tué et brulé dans sa voiture à Sapouy (100 km, sud), alors qu'il enquêtait sur le meurtre de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l'ex-président Blaise Compaoré.

Thomas Sankara a dirigé le Burkina Faso pendant quatre ans avant d'être tué le 15 octobre 1987 avec douze de ses compagnons, lors d'un coup d'Etat militaire.

Le corps juge constitutionnel Salifou Nébié a été retrouvé dans la soirée du 24 mai 2014 à Saponé (30km, Sud), au moment d'houleux débats sur la modification du nombre de mandats présidentiels, sous l'ancien régime.

Les mouvements de jeunes ont également souhaité que des «poursuites judiciaires soient lancées à l'encontre de toutes les personnes qui ont soutenu la modification de l'article 37 (portant à deux le nombre de mandats au pouvoir) de la Constitution burkinabè.»

En ce concerne le Régiment de sécurité présidentielle (RSP, garde rapprochée du président, déchu, ndlr), ils ont exigé «sa dissolution pure et simple»

Quant aux associations des personnes en situation de handicap, elles ont exhorté le gouvernement à les soutenir financièrement.

Michel Kafando reconnaissant qu'«il y a des difficultés au sujet des questions judiciaire», a cependant rassuré les OSC que «le gouvernement travaille de pied ferme.»

Agence d'information du Burkina
PO/

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