« La réconciliation ne peut se faire en enjambant les morts », a dit le Président du Faso à la mémoire des martyres de l’insurrection populaire et du putsch manqué

| 01.11.2016
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« La réconciliation ne peut se faire en enjambant les morts », a dit le Président du Faso à la mémoire des martyres de l’insurrection populaire et du putsch manqué
© Ministère
« La réconciliation ne peut se faire en enjambant les morts », a dit le Président du Faso à la mémoire des martyres de l’insurrection populaire et du putsch manqué
Le Président du Faso, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a déposé dans l’après-midi du 31 octobre 2016, une gerbe de fleurs « au monument des Héros nationaux », à la mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015.


Cette cérémonie d’hommage aux martyres a été l’occasion pour le chef de l’Etat de dire son attachement à la réconciliation, mais précédée de la vérité et de la justice sur tous ces crimes.

«Aujourd’hui, nous parlons tous de réconciliation nationale ; je crois que personne, aucun Burkinabè n’est contre la réconciliation nationale. Mais il est clair que nous ne pouvons pas enjamber des morts pour faire la réconciliation nationale. Il est clair que ce sera à travers la vérité, la justice véritable que nous pourrons nous réconcilier, entre nous d’abord Burkinabè, et vis-à-vis de l’histoire tumultueuse de notre pays qui n’a pas commencé aujourd’hui », a insisté le Président KABORE.

Le Président du Faso a expliqué qu’il faudrait « exorciser toutes ces questions » pour permettre aux Burkinabè de ne pas rester « très collés au rétroviseur », mais de regarder l’avenir. Il a ajouté que la commémoration des événements de 2014 et 2015, doit être une opportunité pour affirmer chaque année, « plus jamais ça au Burkina Faso ».

Le Président Roch Marc Christian KABORE a expliqué l’esprit de la commémoration de l’insurrection et de l’opposition au putsch en ces termes : « Cet hommage est un hommage à vie parce qu’ils sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour la liberté, pour le progrès économique et social du Burkina Faso et pour la justice dans ce pays. Il est tout à fait normal que nous puissions chaque année, leur rendre ce témoignage, parce que c’est grâce à leur courage, à l’ensemble du peuple burkinabè qu’il y a eu ce renouveau démocratique dans notre pays.

Pour le chef de l’Etat, le Burkina Faso doit être un pays de liberté, un pays de démocratie où chacun doit dire ce qu’il pense et participer à l’édification de ce « Burkina nouveau ».

«Cela nécessite un changement de mentalité, un respect de l’Etat de droit, cela nécessite également que dans la République nous soyons dans un civisme complet », a-t-il dit.

Le Président Roch Marc Christian KABORE a saisi à nouveau l’occasion pour saluer toutes les familles qui ont perdu un parent, un ami et également tous les blessés qui continuent à porter en eux les stigmates des périodes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance au putsch de septembre 2015.

Il a réaffirmé son engagement et partant, celui de l’Etat burkinabè à porter assistance à tous les blessés de ces événements.

Cette cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs à l’occasion de la commémoration de l’An II de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015 a été aussi marquée par des prières, des poèmes et des chants.

Un message des familles des personnes décédées a aussi été délivré. Dans leur adresse, elles ont réitéré leurs reconnaissances aux autorités et au peuple burkinabè pour le soutien à elles apporté ainsi que les engagements pris pour soulager les blessés. Mais elles ont surtout, comme en écho au Président du Faso, réitérer leur volonté de connaitre la vérité et de voir la justice rendue à leurs parents décédés.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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