« La corruption est une gangrène qui mine le tissu social », déclare Michel Kafando

| 10.12.2015
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« La corruption est une gangrène qui mine le tissu social », déclare Michel Kafando
© DR / Autre Presse
« La corruption est une gangrène qui mine le tissu social », déclare Michel Kafando
Le Président de la Transition, Président du Faso, S.E.M. Michel KAFANDO, a présidé dans la matinée du mercredi 09 décembre 2015 à Ouagadougou, la cérémonie commémorative de la Journée internationale de lutte contre la corruption.


Célébrée le 09 décembre de chaque année, la Journée internationale de lutte contre la corruption est particulière pour les acteurs intervenant dans ce domaine car elle rappelle « l’engagement du monde entier à combattre le cancer du développement qu’est devenue la corruption », affirme Dr Claude WETTA, Secrétaire exécutif du Réseau de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC).

L’édition 2015 de la Journée internationale de lutte contre la corruption au Burkina Faso est co-organisée par quatre structures anti-corruption : l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), le Réseau de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC), le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et le Réseau Africain des Journalistes pour l’Intégrité et la Transparence (RAJIT).

Dans un message commun lu par le Secrétaire exécutif du REN-LAC, les structures de lutte contre la corruption ont insisté sur « la nécessité d’un engagement commun et ferme pour la mise en œuvre diligente et effective de la loi 004-2015/ CNT portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso... Une loi qui fait du Burkina Faso un des pays conformes, dans une large mesure, à la convention des Nations Unies contre la corruption et aux instruments juridiques internationaux de lutte contre ce fléau ».

Monsieur Luc Marius IBRIGA, Contrôleur général de l’ASCE-LC a lui, salué l’engagement du chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption par sa présence effective à la cérémonie commémorative : « votre présence, au-delà de la symbolique qu’elle exprime en terme de refus de la corruption au plus haut niveau de l’Etat, est aussi une invite aux Burkinabè , à quelque poste qu’ils soient, à cultiver des valeurs de probité, d’intégrité et de respect du bien commun. C’est tout le sens de votre disponibilité à accueillir une mission d’investigation et d’audit de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption à la Présidence du Faso ».

Luc Marius IBRIGA a par ailleurs présenté la corruption comme « un redoutable fléau dont les méfaits en s’amplifiant pourraient ruiner tous les espoirs d’un futur meilleur si rien n’est fait maintenant ». La corruption est « un crime grave qui affaiblit la société. Elle freine le développement social et économique et accroit la pauvreté en détournant les investissements nationaux et étrangers des secteurs où ils sont les plus nécessaires. Elle affaiblit le système éducatif et de santé privant ainsi la population, les composantes fondamentales d’une vie décente. Elle mine la démocratie car elle fausse le processus électoral et sape les institutions politiques entraînant ainsi un risque d’instabilité politique. Elle exacerbe les inégalités et l’injustice en pervertissant l’Etat de droit et en sanctionnant les victimes d’infraction qui sont confrontées à des décisions de justice. Enfin, elle permet à la criminalité organisée, au terrorisme et autres menaces de s’épanouir... », a expliqué le Contrôleur Général d’Etat.

Cette cérémonie a servi de cadre pour les organisateurs de remettre à Michel KAFANDO une copie de la loi 004-2015/ CNT portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

Opportunité pour le chef de l’Etat de saluer le travail des acteurs qui luttent contre la corruption : « C’est à l’honneur du gouvernement, à l’honneur de l’ASCE-LC, à l’honneur aussi des organismes associés qui luttent contre la corruption, le REN-LAC, le PNUD et le RAJIT d’avoir marqué fortement la journée du 09 décembre en organisant cette cérémonie ». Le Contrôleur Général d’Etat a déjà brossé les méfaits de la corruption. « C’est une gangrène qui mine le tissu social, qui dépersonnalise aussi bien le corrupteur que le corrompu. C’est pourquoi la Transition a pris toutes les mesures nécessaires pour placer le Burkina Faso parmi les pays les moins corrompus. C’est du reste ce qui a justifié la création de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption. Et c’est la raison pour laquelle le Conseil National de la Transition a tenu à constitutionaliser l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption ; nous espérons que ceux qui nous remplaceront resteront dans la ligne que nous avons tracée », a ajouté le Président Michel KAFANDO.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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