«La situation nationale nous interpelle tous ; ressaisissons-nous, afin d'éviter à notre pays ce qui pourrait être considéré comme une dérive». C'est par ces mots que le coordinateur de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), Pascal Zaïda, a interpellé la population et le gouvernement de la transition. Pour lui, il est vital que la transition se déroule dans de bonnes conditions. C'est ce qui a poussé la coordination a rencontré la communauté internationale et le président du CNT pour leur exprimer les points sur lesquels tous les acteurs doivent s'inquiéter pour permettre à la transition d'arriver à son terme. Il s'agit entre autres, du respect de la Constitution du 2 juin 1991, de la charte, de la justice pour tous les crimes de 1983 à maintenant. Pascal Zaïda explique que ces rencontres ont été riches d'enseignements, mais l'accent a été mis sur la question de l'exclusion. A ce propos, la CNTR fait savoir qu'elle soutient la communauté internationale sur le caractère inclusif. Pour lui, «ce que la constitution n'exclut pas, personne ne doit le faire». De l'avis de Pascal Zaïda, le plus important, c'est de mener un débat citoyen. Il explique que «les députés du CNT sont libres de faire une proposition de loi, mais qu'ils n'oublient pas que le pays est régi par des lois et qu'il faut les respecter». Le coordinateur de la CNTR invite les uns et les autres à une prise de position responsable et à la retenue face à cette question. Quant à un probable parti pris, la CNTR laisse entendre qu'elle défend des valeurs et non des individus. La CNTR attend de voir la finalité de cette loi. La Coordination nationale pour une transition réussie regroupe plus d'une cinquantaine d'associations. Elle envisage de tenir des assemblées générales sur l'ensemble du pays, pour mieux sensibiliser la population, dans les jours à venir.
Pélagie OUEDRAOGO