L'Union européenne a dépêché, depuis le bureau de Bruxelles, une mission auprès des autorités de la Transition, pour s'enquérir de la marche du processus et de l'état d'avancement des préparatifs des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015. Cette mission s'est entretenue, le 11 juin 2015, avec le président du Conseil national de la Transition Chériff Sy. «Nous sommes venus avec le groupe Afrique-Conseil qui représente les Etats membres dans le dialogue et les institutions au siège à Bruxelles. Ils sont venus prendre la mesure de la situation et expliquer aux autorités que les Européens apportent leur soutien au processus en cours au Burkina Faso. L'Union européenne soutient le Burkina Faso dans l'organisation d'élections libres et transparentes en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel normal», a déclaré le chef de la délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, Alain Holleville après un huis clos d'environ deux heures. L'intérêt de cette mission par rapport aux précédentes visites, selon le diplomate, c'est qu'elle va permettre aux Etats membres, dont certains n'ont pas d'ambassade au Burkina Faso, de comprendre le contexte dans lequel se déroule la Transition et d'ouvrir le champ des contacts directs. La délégation a apporté une bonne nouvelle au président Chériff Sy. «Une aide budgétaire de 120 millions d'euros, soit environ 80 milliards de F CFA, a été annoncée au président de la Transition, Michel Kafando lors de sa vite au siège de l'Union européenne à Bruxelles le jeudi 11 juin 2015. Une bonne partie de cette somme va être décaissée cette année», a dit le chef de la délégation de l'UE. Concernant le soutien de l'Europe au Burkina Faso, l'ambassadeur Holleville a précisé qu'en plus de l'appui financier, l'UE accorde un appui politique à travers sa participation au Cadre de concertation qui regroupe, l'Union africaine, la CEDEAO, et les Nations unies, mis en place pour accompagner le processus. Il faut réussir la Transition car elle a, a-t-il laissé entendre, une double dimension : sortir le Burkina Faso de sa situation exceptionnelle et servir d'exemple à bien d'autres pays.

Beyon Romain NEBIE
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