C'était hier mardi, aux environs de 18 heures, que le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo(KDO), a été reçu par le président du Faso, Michel Kafando. «Je suis là dans le cadre de la concertation entre les deux commissions que la CEDEAO et l'UEMOA entretiennent pour harmoniser nos programmes de stratégies de développement», a déclaré le président Kadré Désiré Ouédraogo, à sa sortie d'audience. Il a précisé qu'il a saisi cette occasion de la rencontre qui se tient à Ouagadougou, pour venir saluer le président du Faso. Et d'ajouter que la visite a permis d'informer le chef de l'Etat burkinabè de la marche de la Communauté. «Nous avons profité lui dire merci de l'importante contribution du Burkina Faso à nos efforts d'intégration, que ce soit dans le domaine du maintien de la paix où le pays a une contribution importante aux initiatives (...) ou que ce soit dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens», a-t-il souligné. KDO dit avoir évoqué avec Michel Kafando, les dossiers concernant les grands chantiers de la CEDEAO, particulièrement, en matière de lutte contre le terrorisme, avec le sommet conjoint qui est envisagé sur la situation actuelle au Nord-Est du Nigéria. Il dit avoir recueilli les avis et les orientations du chef de l'Etat burkinabè.
Comme s'il s'y attendait, le président Kadré n'a pas laissé le temps aux journalistes de lui demander son avis sur la question relative à sa candidature à la présidentielle d'octobre prochain, demandée par un comité de soutien. Dès qu'il a fini de donner l'objet officiel de sa visite, il a presque «fui» les journalistes, laissant ceux-ci avec leurs micros et leurs dictaphones. L'ayant rejoint au rez-de-chaussée de l'immeuble de la présidence, Kadré Désiré Ouédraogo a refoulé les hommes et femmes des médias, leur disant qu'il ne répondra plus à une question.
Alexandre TRAORE