JICA : une quarantaine de Centres de santé pour répondre à la demande de soins

| 15.01.2016
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Masato Futaishi - Ambassadeur du Japon au Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Masato Futaishi - Ambassadeur du Japon au Burkina Faso
L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), structure d’exécution de l’aide publique nipponne est active au Burkina Faso, notamment dans le secteur de la Santé. La construction de plusieurs Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et le renforcement de capacité du personnel traduisent au mieux l’excellente coopération entre les deux pays.


Constructions de centres de santé, formation du personnel de santé, dons de moustiquaires imprégnées, lutte contre la maladie à virus Ebola...le soutien du Japon au secteur de la santé au Burkina Faso est multiforme. A preuve, dans le cadre de la coopération financière non remboursable, un projet de construction et d’équipement de quarante Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) pour un montant de 7 milliards de FCFA est prévu dans les régions des Cascades et de la Boucle du Mouhoun. Certains sont déjà prêts pour être fonctionnels. C’est le cas des CSPS des villages de Poïkoro et de Dandougou, situés dans la région des Cascades. Chaque centre est composé d’un dispensaire, d’une maternité, d’un dépôt pharmaceutique et de logements, d’un coût estimé à un peu plus de 142 millions de F CFA. Une délégation du Japon s’y est rendue le 19 octobre 2015 pour procéder à la réception provisoire. Toutefois l’accès à ces localités relève d’un parcours du combattant. Poïkoro est un village situé à 142 km de Banfora. Il faut au minimum quatre heures pour y accéder. «Même quand nous avons un malade qui nécessite une évacuation à Kouéré qui est à 45 km, et s’il pleut, nous sommes obligés d’attendre que le niveau d’eau baisse» a confié Dramane Traoré, un habitant du village. Il est arrivé que certains malades meurent parce qu’ils n’ont pas pu tenir plus longtemps. L’on comprend pourquoi tout le village était mobilisé ce 19 octobre pour accueillir les bienfaiteurs, exprimer sa joie et traduire ses remerciements. A Poïkoro, la JICA veut offrir à la population, des infrastructures sanitaires de qualité. Raison pour laquelle la réception provisoire ce jour-là a été précédée d’une visite de vérification et de contrôle de tous les compartiments des bâtiments. Les experts ont pu attester de la conformité et de la qualité des installations. L’adjoint au représentant-résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Shimpei Tokuda, a invité les populations à prendre soin des infrastrutures. «Ils sont à vous et vous devez en prendre soin», a-t-il souhaité. Il a donné l’assurance que le Japon ne ménagera aucun effort pour accompagner le « pays des Hommes intègres» sur la voie du développement. A entendre le représentant du ministère de la Santé, Sounkalo Ouattara, les infrastructures sont de qualité et constituent une fierté pour les populations. Elles n’auront plus besoin d’aller se faire soigner dans d’autres CSPS. Il a en outre souligné que sur sept CSPS prévus dans le district de Mangodara, trois sont déjà achevés. Quant à leur fonctionnalité, M. Ouattara a confié que cela ne prendra plus de temps. Le village de Dandougou a accueilli avec la même ferveur, l’érection de leur CSPS. Le chef de Dandougou, Lacina Ouattara, a exprimé toute sa gratitude au gouvernement et très particulièrement au Japon. « Nous sommes comblés et soulagés de pouvoir bénéficier de ce joyau offert par le Japon. Nous étions très impatients de l’accueillir. Aujourd’hui, c’est chose faite et nous n’aurons plus besoin de parcourir des kilomètres pour bénéficier de soins de qualité», a-t-il affirmé.

Des aides multiformes

Le soutien du «pays du Soleil levant» au Burkina Faso dans l’offre des services de santé ne cesse de croître. Dans le cadre d’un programme intitulé «Dons aux microprojets locaux contribuant à la sécurité humaine», l’ambassadeur du Japon, Masato Futaishi a procédé le vendredi 4 décembre 2015, à la signature d’un contrat de don pour le financement de la construction d’infrastructures complémentaires du Centre de santé et de promotion sociale du village de Wangwangué, dans la commune de Ziga, province du Sanmatenga. Le don est estimé à environ 44 millions de FCFA. Toujours dans le cadre dudit programme, il y a eu également le 14 décembre, la signature d’un contrat de don de 46 millions 500 milles francs CFA pour réhabiliter le centre médical de la Croix-Rouge de Bobo-Dioulasso. L’Agence japonaise de coopération internationale travaille au renforcement des capacités des ressources humaines des personnels de santé au Burkina Faso. Pour améliorer la qualité des soins médicaux, des agents du ministère de la santé sont envoyés chaque année au Japon et dans certains pays comme le Sénégal et la Tunisie pour bénéficier de formation. Elle est axée sur la santé de la mère et de l’enfant, la santé sexuelle et reproductive, les soins infirmiers et le management des centres de santé à travers le «5S KAISEN TQM». Que signifie le système 5S KAISEN TQM ? 5S veut dire Séparation, systématisation, salubrité, standardisation, se discipliner. KAISEN signifie amélioration continue de la qualité et la TQM est la gestion totale de la qualité. Selon le chargé de programme infrastructures/gouvernance, eau et assainissement santé, Cheik Assane Moctar Gansoré, c’est une approche stratégique pour le contrôle de qualité, développée pour faciliter le travail. L’hôpital de Banfora est pionner en la matière au Burkina Faso. L’appui du Japon se traduit aussi par l’envoi de volontaires dans les régions du Burkina Faso. Dans ce cadre, trois japonais sont présentement dans des districts sanitaires de Diébougou, de Koupèla et de Saponé. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, la JICA a réalisé des activités de sensibilisation auprès des populations sur l’utilisation de moustiquaires imprégnées. « 233 mille moustiquaires imprégnées ont été distribuées en 2008 pour lutter contre le paludisme », a confié M. Gansoré. Pour la prévention contre le virus Ebola, la JICA a fait don au ministère de la Santé, du matériel composé de 1440 gel hydro-alcoolisés et de 250 thermomètres à infrarouge en 2014.

Habibata WARA

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