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Japon-Burkina Faso : La JICA, au cœur de la coopération

| 08.12.2015
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Hiromichi Morishita - Représentant-résident de la JICA
© DR / Autre Presse
Hiromichi Morishita - Représentant-résident de la JICA
Créée en août 1974, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) est la structure d’exécution de l’aide publique nippone au développement. Au Burkina Faso, elle s’est illustrée depuis plus d’une décennie dans divers domaines socio-économiques.


L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), présente dans plus de 150 pays et régions, se veut la plus grande agence d’aide bilatérale au monde. Elle a pour mission de contribuer au renforcement de la coopération internationale et au développement durable des économies japonaises et mondiales, par le soutien à la croissance socio-économique des régions en développement. De ce fait, elle est chargée de la mise en œuvre intégrée de l’ensemble des programmes d’aide dans ces localités. Elle exécute cette tâche selon trois modalités à savoir, la coopération technique, les prêts concessionnels et les dons.

La coopération technique consiste à l’envoi d’experts, à la fourniture d’équipements, à la formation d’étrangers au Japon, etc. Peuvent prétendre aux prêts, les pays ayant un niveau de revenu relativement élevé. Ils sont octroyés à un taux d’intérêt réduit sur le long terme. Cette aide est utilisée pour des projets d’infrastructures de base de grande envergure ou d’autres formes d’investissement nécessitant des fonds substantiels. Quant au don, il est accordé en priorité aux pays en développement à faible revenu sans obligation de remboursement. Il est en général investi dans l’amélioration d’infrastructures comme les écoles, les hôpitaux, les installations d’approvisionnement en eau et les routes. Le Burkina Faso, au regard de son faible niveau de revenu, ne bénéficie que de la coopération technique et de dons, selon les explications du représentant-résident de la JICA, Hiromichi Morishita. De 2005 à 2013, indique-t-il, ce sont au total 13 898 millions de yens (soit environ 83,4 milliards de CFA) qui ont été injectés au Burkina Faso par le Japon, au titre de la coopération technique. 929 stagiaires et 301 experts burkinabè ont été accueillis au Japon, sur la même période. De même, 656 membres de missions d’étude et 366 volontaires sont envoyés au « pays des Hommes intègres ». Concernant les dons, le Burkina Faso a bénéficié, aux dires du représentant-résident, de 345,41 millions de dollars sur ces huit années.

Trois axes prioritaires

Sur le terrain, l’on retiendra que trois axes prioritaires guident l’action de la JICA au Faso. Le premier concerne la promotion de la croissance économique durable à travers le développement agricole. La seconde porte sur l’amélioration de la qualité de l’éducation et le dernier sur la promotion de l’intégration économique régionale. Le projet d’appui à la promotion d’une agriculture orientée vers le marché et celui de renforcement de la production de sésame, sont les deux réalisations phares en cours d’exécution dans le domaine agricole. Le premier projet cité vise à élaborer un schéma directeur et des plans d’actions à même de contribuer à la promotion des exportations et à la réduction des importations. La mangue, l’oignon, le soja et la fraise sont les produits concernés. L’autre projet permettra d’accroitre la production d’un sésame de qualité capable de s’imposer sur le marché international. Il sera question à ce propos, entre autres, d’améliorer la qualité des semences et d’introduire de nouvelles variétés.

Dans le secteur de l’éducation, l’attention est accordée aux projets d’appui à la formation continue des enseignants en matière de Sciences et de mathématiques à l’école primaire (SMASE) et aux comités de gestion d’écoles (PACOGES). L’intégration régionale à travers l’amélioration du système douanier en collaboration avec l’UEMOA constitue également un pilier de la coopération bilatérale entretenue par la JICA. ‘’L’anneau de croissance en Afrique de l’ouest’’ matérialisant le projet est symbolisé par les corridors Ouaga-Abidjan, Ouaga-Tema, Ouaga-Lomé et Abidjan-Lagos. « Le Premier ministre japonais Shinzo Abe en visite en Côte d’Ivoire en début d’année 2014 a réaffirmé sa volonté d’appuyer l’Afrique de l’Ouest dans le cadre de ce projet dont l’état d’avancement sera fait en début 2016. Une trentaine d’experts sur l’étendue de l’espace concerné sont chargés d’identifier les besoins réels afin d’accélérer le commerce sous régional », a assuré le représentant-résident de la JICA, Hiromichi Morishita. En guise de perspectives, a soutenu le fonctionnaire japonais, la JICA est en train d’envisager des possibilités pour le Burkina Faso d’être éligible aux prêts concessionnels. Ce qui permettra, selon lui, au pays de bénéficier de fonds conséquents à investir dans de grands projets de développement d’infrastructures.

Voro KORAHIRE

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