«Dans le cadre de nos activités qui s'inscrivent dans une logique républicaine, nous avons entrepris un certain nombre d'activités dans le cadre de la réussite de la transition, donc nous avons déposé une demande d'audience à la Présidence du Faso pour nous entretenir avec elle, afin de poser les préoccupations des OSC anti-exclusion et de la Coordination nationale pour une transition réussie», a déclaré Pascal Zaïda, coordonnateur de la CNTR, à sa sortie d'audience. Et de poursuivre que cette audience d'environ une heure de temps, leur a permis de s'entretenir, notamment, sur la question de l'exclusion, de la liberté d'expression, de l'impartialité de la transition. Car selon les membres de la coordination, ils ont constaté que la transition traîne les pas entre l'incapacité d'assumer son rôle de donneur de leçons démocratiques et celui de répondre aux préoccupations sociales et économiques. Et concernant le vote du nouveau code électoral, ils soutiennent «qu'il y a une volonté manifeste de priver certains leaders politiques de leurs droits civiques, contrairement à l'esprit de la constitution et de la charte». La CNTR s'est aussi indignée du fait que des médias de proximité contribuent à détériorer le climat social, à travers des émissions qui laissent passer des propos «incendiaires».
«Ils m'ont fait part de leur inquiétude du tournant pris par la transition, parce que selon eux, il y a beaucoup de risques dans notre pays par rapport à ce qu'on a appelé "la loi à Chériff" et ils ont souhaité qu'on revienne sur cette loi, et ils ont exprimé leurs inquiétudes sur d'autres points. Je leur ai promis de transmettre fidèlement leurs préoccupations et tout ce qu'ils ont eu à dire lors des échanges avec moi, au président du Faso», a affirmé Mahamoudou Ouédraogo. La coordination nationale pour une transition réussie est un regroupement d'associations de jeunesse dont l'objectif est de contribuer à la réussite de la transition.
Larissa KABORE