Pour Safiatou Zongo, « ces faits constituent en eux-mêmes une menace grave pour le Burkina Faso et témoignent du fait que l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014 n'a pas encore été entérinée ». Entourée de quelques membres d'associations sœurs, notamment le Réveil artistique et culturel (RAC) et le Mouvement des jeunes pour le salut national (Mosana), l'APDC par la voix de sa présidente, réaffirme son attachement et son soutien aux organes de la transition.
Par conséquent, Safiatou Zongo et les siens invitent les Burkinabè à sortir massivement le jeudi 12 mars 2015, pour accueillir la délégation conduite par le ministre Barry, à l'aéroport international de Ouagadougou à 12h GMT. Aux compatriotes de la diaspora, l'APDC demande d'« avoir le sens du dialogue et de se départir de ces groupes d'individus instrumentalisés ».
Rappelons que la rencontre d'explication que le ministre burkinabè en charge de l'Administration territoriale, Auguste Denise Barry, devait tenir à Abidjan avec les Burkinabè de Côte d'Ivoire le lundi 9 mars 2015 au sujet de la non-effectivité du vote des Burkinabè de la diaspora s'était achevée en queue de poisson. Furieux de se voir exclus des élections à venir, ceux-ci ont manifesté bruyamment leur désapprobation, obligeant le ministre à interrompre sa conférence et la police à évacuer les lieux.
Abel Azonhandé