Incident au consulat d’Abidjan: « Des investigations en cours », selon le ministre Barry

| 13.03.2015
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Incident au consulat d’Abidjan: « Des investigations en cours », selon le ministre Barry
© DR / Autre Presse
Incident au consulat d’Abidjan: « Des investigations en cours », selon le ministre Barry
Suite aux incidents survenus lors de la rencontre d'explication que le ministre burkinabè en charge de l'Administration territoriale, Auguste Denise Barry, devait tenir à Abidjan avec les Burkinabè de Côte d'Ivoire le lundi 9 mars 2015 au sujet de la non-effectivité du vote des Burkinabè de la diaspora et qui s'était achevée en queue de poisson, les populations sont sorties massivement le jeudi 12 mars 2015 pour accueillir la délégation burkinabè à l'aéroport internationale de Ouagadougou.


Selon le ministre Barry, cette mission avait deux objectifs majeurs et un autre subsidiaire. Il s'agissait du renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et un certain nombre de pays identifiés afin de leur faire parvenir un message du Président de la transition Michel Kafando. Le second objectif était de sensibiliser les Burkinabè de l'étranger sur un certain nombre de questions qui entourent l'organisation des élections à venir.

Le dernier objectif était d'échanger sur les expériences communes en termes de bonnes pratiques pour mieux accomplir les différentes missions de la transition. La mission selon le ministre, s'est successivement rendue au Ghana, au Mali, en Côte d'Ivoire et au Gabon.

Les faits selon le ministre Barry

Contrairement aux communautés des autres pays visités qui ont manifesté leur mécontentement de ne pas pouvoir prendre part aux prochaines élections mais qui comprennent la décision des autorités de la transition, M. Barry dit avoir été surpris de constater, dès son arrivée au consulat d'Abidjan, une certaine effervescence. « C'est ainsi qu'après quelques minutes d'attente, j'ai pu prendre la parole après le mot de bienvenue. J'étais interrompu toutes les deux minutes, soit par des injures ou par des interpellations discourtoises de certains individus qui se reconnaissaient de par leurs t-shirts. Toute chose qui laissait penser qu'ils appartenaient à un mouvement », indique le ministre. M. Barry qui fait remarquer d'ailleurs que « ce groupuscule pouvait être estimé à une vingtaine contre plus de 200 autres Burkinabè qui étaient dans le calme et qui attendaient le message ».

Des personnes instrumentalisées avec des agendas cachés !

Pour Auguste Denise Barry, l'analyse à faire de cet incident est qu'il était « prémédité ». C'est pourquoi il se demande si ces personnes ont agit de leur propre chef ou s'ils étaient instrumentalisés. Pour le chef de la délégation, « au regard de la qualité de ces personnes qui se reconnaissaient par leur appartenance à un parti politique et mouvement, on peut se dire qu'ils étaient instrumentalisés, avec des agendas cachés ».

En attendant la suite des investigations en cours, le ministre Barry conclut que « si le gouvernement est compris dans sa démarche, c'est tant mieux. Si nous ne sommes pas compris, la position du gouvernement est irréversible et non négociable ».

Venu accueillir la délégation burkinabè, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a laissé entendre que sa présence à l'aéroport est un « message à l'endroit de la jeunesse pour lui dire que nous sommes avec elle pour réclamer notre intégrité ». Pour le PM, ce comportement est « indigne des Burkinabè ». Et d'ajouter à ceux qui s'adonnent à de telles pratiques, de « se ressaisir pendant qu'il est temps ».

Abel AZONHANDE

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