Dans le Conseil national de la transition qui est l'organe législatif de la transition, la société civile a droit à 25 représentants. Et ce sont d'âpres débats qui ont permis de faire la répartition des sièges en fonction de la spécificité des associations. Ainsi, les organisations et autres mouvements spécifiques auront 6 postes, 5 pour les organisations de défense des droits humains, 7 pour celles de défense de la démocratie et la promotion du civisme, 3 pour les organisations de développement économique et social, 2 pour les organisations des personnes vivant avec un handicap et 2 pour les organisations de la presse.
Malgré cette clarification, les choses sont loin d'être simples au niveau des organisations de la société civile. Au point que certains de ses membres en sont venus aux mains. Triste! Il faut donc dire que ces gens n'ont pas compris. Il faudra que les autorités de la transition fassent un recadrage à ce niveau. Parce que beaucoup pensent d'abord à ce qu'ils pourront gagner dans les instances de la transition. Alors que comme l'a si bien dit le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, il faut travailler pour l'intérêt du peuple et non pour son propre intérêt.
Beaucoup de membres de la société civile commencent à se distinguer négativement dans ce processus de désignation de ses membres dans le Conseil national de la transition. Il convient donc de rappeler aux uns et aux autres que ce n'est pas par la force qu'ils pourront s'imposer. La désignation des membres doit se faire de façon consensuelle. C'est par un débat d'idées qu'il faut convaincre les autres membres. Dès lors, c'est le plus convaincant qui aura les voix nécessaires pour représenter la société civile dans le Conseil national de la transition.
Une fois de plus, la société civile s'est illustrée négativement. Elle donne l'impression qu'après la grande bataille, chacun réclame sa part de gâteau. Il est préférable de suivre une procédure pour tout acte de désignation, et passer par les votes. Chaque candidat doit s'imposer par la force des arguments et recueillir le maximum de voix. Ce n'est qu'en passant par les élections qu'on pourra obtenir des représentants consensuels. L'heure n'est donc pas à la bagarre pour un poste dans la transition, mais plutôt au travail et à la tolérance.
Il faut donc éviter à tout prix les empoignades. Aussi, il faut que les membres désignés comprennent qu'ils ont été choisis pour travailler dans le sens de l'intérêt du peuple. Et actuellement, le peuple a besoin de l'unité de ses filles et fils pour se construire. Le Burkina Faso a plusieurs défis à relever en ce moment et c'est dans l'unité, la solidarité et la confiance qu'on pourra le faire ensemble.
Firmin OUATTARA
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