Vulgarisation du PNDES : Les régions du Centre-Est et de l’Est s’approprient le nouveau référentiel de développement burkinabè

| 25.10.2016
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Vulgarisation du PNDES : Les régions du Centre-Est et de l’Est s’approprient le nouveau référentiel de développement burkinabè
© DR / Autre Presse
Vulgarisation du PNDES : Les régions du Centre-Est et de l’Est s’approprient le nouveau référentiel de développement burkinabè
La série d’explications en vue de la vulgarisation du Plan national de développement économique et social (PNDES) s’est poursuivie le vendredi 21 octobre 2016 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est et le samedi 22 octobre 2016 à Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. A cet effet, le Premier ministre, son Excellence Paul Kaba THIEBA, a présenté les tenants et les aboutissants du nouveau référentiel de développement burkinabè aux forces vives des deux régions. Les populations du Centre-Est et de l’Est ont également saisi l’occasion pour soulever certaines préoccupations auxquelles elles sont confrontées au quotidien. A l’issue de la rencontre, elles se sont engagées à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES.


La salle de conférence de l’hôtel Laafi de Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est et celle de l’Ecole nationale des enseignants de primaire (ENEP) de Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est ont refusé du monde respectivement le vendredi 21 octobre 2016 et le samedi 22 octobre 2016. La raison d’une telle mobilisation est toute simple : les populations des deux régions sont venues écouter le Chef du gouvernement, son Excellence Paul Kaba THIEBA, prêcher la bonne nouvelle du Plan national de développement économique et social (PNDES), le nouveau référentiel de développement burkinabè adopté en Conseil des ministres le 20 juillet 2016.

Au fait qu’est-ce que le PNDES ? Pourquoi le gouvernement a-t-il adopté ce nouveau référentiel ? Quelles sont ses sources de financement ?

Le Chef du gouvernement a élucidé toutes ces questions qui taraudaient les esprits des forces vives des deux régions.

Selon Paul Kaba THIEBA, le PNDES a été élaboré pour rompre avec les pratiques du passé et pour ouvrir les sentiers des lendemains meilleurs.
« Le PNDES a été élaboré sur la base d’un processus participatif et d’un diagnostic rigoureux de la situation du pays. Il tranche d’avec les plans de développement qui ont été mis en œuvre depuis l’indépendance du pays notamment le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la Stratégie de croissance améliorée et de développement durable (SCADD 2011-2015) qui ont manqué de cohérence et n’ont pas réellement permis de lutter contre la pauvreté. La SCADD par exemple était fondée sur l’idée qu’il fallait créer des pôles de croissance pour résoudre une problématique centrale qui est l’amélioration du bien-être des Burkinabè et de leurs conditions de vie », a-t-il expliqué.

De même, il a précisé que le PNDES n’a pas cette approche car il part d’un diagnostic de la situation nationale en dégageant les obstacles structurels qui empêchent la croissance de notre économie notamment les contraintes énergétique, infrastructurel ...

M. THIEBA a fait savoir que ce nouveau référentiel est la boussole qui va permettre au Burkina Faso de relancer son économie marquée entre autres, par un chômage et une pauvreté endémique, une faible croissance et une agriculture non-mécanisée.
Du reste, il a fait savoir que le PNDES est bâti autour de trois axes stratégiques à savoir : réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain et dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi.

Et le Premier ministre d’expliquer : « Pour ce qui est du premier axe, nous comptons lutter contre la corruption, gage d’un développement durable. Le deuxième axe est destiné à l’amélioration du capital humain c’est-à-dire que l’accent sera mis sur la qualité des ressources humaines grâce à l’amélioration de l’éducation et de la santé pour tous. Le troisième axe promeut la transformation structurelle de l’économie à travers la création de chaînes de valeurs et l’articulation du secteur de l’agriculture, de l’élevage et de l’industrie ».

Pour lui, le nouveau référentiel de développement burkinabè sera financé à 15 395 milliards de F CFA dont 8 400 milliards destinés aux investissements dans le domaine des infrastructures, des routes, de l’énergie, de la santé, de l’éducation.

En ce qui concerne les sources de financement du dit plan, le chef du gouvernement a été clair : « L’Etat burkinabè va financer le PNDES à hauteur de 64%. A ce titre, nous comptons réduire le train de vie de l’Etat de façon drastique. Nous comptons aussi augmenter les ressources fiscales. Nous appelons les Burkinabè à observer plus de civisme fiscal. Les 36% du financement du PNDES proviendront des dons et autres prêts concessionnaires. Les emprunts sur les marchés sous-régionaux, régionaux et internationaux seront aussi exploités. Nous allons également organiser une table-ronde des bailleurs de fonds en décembre prochain à Paris pour mobiliser les ressources devant financer le PNDES. Le Partenariat public-privé (PPP) sera un outil privilégié de mobilisation des ressources. Nous auront également recours à la finance islamique ».

De même, M. THIEBA a fait savoir que l’objectif du nouveau référentiel est d’augmenter le taux de croissance en moyenne de 8%, dans le meilleur des cas ou de 7,7% dans le pire des cas d’ici à 2020.

A la fin de sa communication, Paul Kaba THIEBA s’est prêté aux questions des populations des deux régions qui se résument pour l’essentiel à l’insuffisance ou à l’absence d’infrastructures routières, sanitaires et scolaires, à la rupture de produits dans les formations sanitaires, à la problématique de l’insécurité, à l’employabilité des jeunes, des personnes vivant avec un handicap, à l’accès aux crédits des jeunes et des femmes, la lourdeur dans les passations de marchés publics, la disponibilité d’engrais au niveau de l’agriculture, etc.

A toutes ces préoccupations, le chef de l’exécutif a laissé entendre que le PNDES vise plusieurs objectifs à savoir la réforme du cadre juridique et institutionnel des marchés publics, la transformation progressivement de tous les CHR en CHU, l’opérationnalisation du régime d’assurance maladie universelle, la réforme du système éducatif à travers le développement de l’enseignement et la formation technique et professionnel.

En plus, il a indiqué que le nouveau référentiel ambitionne de réaliser plusieurs investissements structurants notamment la construction d’infrastructures universitaires la création d’une banque pour le financement de l’agriculture ; la création d’une banque pour le financement des PME/PMI en PPP ; la construction d’infrastructures universitaires, scolaires et sanitaires, la création d’une banque pour le financement de l’agriculture.

A l’issue de la rencontre, les populations des deux régions (Centre-Est et Est) ont pris l’engagement d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES.

DCI/PM

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