Visite du PM à Bobo: est-ce une nouvelle forme de gouvernance?

| 02.12.2014
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Visite du PM à Bobo: est-ce une nouvelle forme de gouvernance?
© DR / Autre Presse
Visite du PM à Bobo: est-ce une nouvelle forme de gouvernance?
Le week-end écoulé, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a effectué sa première visite officielle hors de Ouaga. Pour cela, il a choisi Bobo-Dioulasso, la capitale économique et culturelle du Faso. Quoi de plus normal, lorsque l'on sait que cette ville a été également le centre de l'insurrection qui a emporté Blaise Compaoré. Il y a eu des dégâts énormes et YIZ est allé voir cela de visu, apporter son soutien aux populations et à l'administration mais réaffirmer également que le pouvoir sera remis à un président démocratique élu en 2015.

 

On ne trouverait donc pas à redire, si le PM n'était pas qu'allé avec ses frères d'arme que sont Auguste Denise Barry, Boubacar Ba et David Kabré. Lors de son séjour, il a visité l'hôpital Sourou Sanou et le palais de Justice incendié, pour ne citer que ceux-là. Sauf erreur, les ministres concernés n'étaient pas présents.

C'est déjà une rupture d'avec les pratiques du passé et cela est bien en soi. On a économisé sur les longs cortèges et autres frais inhérents. Mais lorsqu'on donne des instructions, la présence des premiers responsables des départements devrait être nécessaire. C'est notre avis. En même temps, ç'aurait été une prise de contact avec les collaborateurs.

Pour la bonne marche de la Transition, aucune critique constructive ne saurait être de trop. Nous nous tromperons peut-être mais ce ne serait pas de mauvaise foi.

Autre situation polémique, c'est le fait de se mettre tous en tenue militaire «Bassawarga». Pourtant, Yacouba Isaac Zida avait préféré qu'on l'appelle Monsieur et non le lieutenant-colonel, troquant justement la tenue militaire pour la tenue civile. Il y a des réflexes qu'il va falloir acquérir et au plus vite pour ne pas laisser place aux commérages.

Car, malgré ses bonnes intentions, il y a toujours des Saint-Thomas pour douter de sa bonne foi à remettre le pouvoir aux civils.

Hidogo

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