Victimes de l'attentat terroriste : le gouvernement s'engage...

| 20.01.2016
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Victimes de l'attentat terroriste : le gouvernement s'engage...
© DR / Autre Presse
Victimes de l'attentat terroriste : le gouvernement s'engage...
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministre de l'Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a échangé avec les parents des victimes de l’attentat du 15 janvier sur les modalités d'accompagnement, le mardi 19 janvier 2016, à Ouagadougou. Les familles se sont dites incapables d'adoucir leur douleur mais saluent tout de même la main tendue du gouvernement.


Les visages maussades pour les uns, les blessures soigneusement bandées pour les autres. En file indienne, hommes et femmes se sont rendus dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, à Ouagadougou le mardi 19 janvier 2016, pour échanger avec le gouvernement burkinabè sur la façon dont celui-ci pourra contribuer à apaiser les cœurs. C’est une rencontre qui fait suite à l’attentat terroriste du vendredi 15 janvier 2016. C'est le ministre de l'Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, qui a reçu les victimes ou leurs familles. Selon le ministre de l'intérieur, il s'agissait d'informer les familles que le gouvernement prendra totalement en charge les frais médicaux des blessés. Pour ce qui concerne les cas de décès, le ministre Compaoré a renchéri que l'exécutif a demandé aux parents de se concerter « en familles » sur la question d'une cérémonie funèbre commune. Du reste, ceux qui voudront retirer les dépouilles mortelles leur appartenant, pourront le signifier au gouvernement. Dans tous les cas, l'exécutif affiche sa disponibilité à assumer toutes les charges et à offrir un clairon funéraire national aux personnes décédées à la suite de l'attentat. La rencontre visait aussi à mettre tout le monde au même niveau d'information par rapport au processus d'identification qui se poursuit avec les experts et sous la supervision du procureur du Faso. Pour Mamadou Diallo qui a perdu un de ses frères dans cette attaque terroriste, la douleur est incommensurable car au matin du 15 janvier dernier, quand son frère sortait, la famille attendait à le revoir le soir venu. Mais hélas! Il implore donc l'Etat burkinabè à renforcer son dispositif sécuritaire. Même perception pour Alassane Badian, citoyen américain qui dirigeait une réunion à laquelle le ministre en charge de la Fonction publique, Clément Sawadogo, participait au 4è étage de l'Hôtel Splendid au moment des faits. Soutenu par deux béquilles, il explique qu'il a reçu trois balles au genou avant de faire le mort. Les terroristes qui ratissaient l'hôtel à l'aide d'une torche, ont semé la terreur de 19h 30 à 3h du matin, a expliqué le blessé. "Mais où était passées les forces de l'ordre pendant ce temps?" s'indigne M. Badian avant de saluer l'intervention des forces spéciales françaises et américaines. Pour lui, il y a un laxisme dans le contrôle des clients qui entrent dans les hôtels. Aussi, estime-t-il, les populations collaborent moins avec les forces de sécurité. Et ce sont ces facteurs qui ont rendu possible l'opération macabre du vendredi 15 janvier dernier.

Wanlé Gérard COULIBALY
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