Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao
« En démocratie, quand on n'est pas content, on manifeste »
« J'ai décidé de passer une très bonne partie de mes vacances au Burkina. Je ne prendrai que quelques jours, vers la fin du mois, parce que j'ai plusieurs visites de chantiers à effectuer, notamment celles concernant la campagne agricole que je compte suivre de près. Vous savez que cette campagne a démarré difficilement. Donc il faut aller encourager les paysans et espérer que les choses vont bien se terminer. Si je dois voyager, c'est peut- être aller pour quelques jours dans un pays voisin. Il faut qu'on se mette en tête que nous sommes un pays démocratique. Pourquoi s'effrayer quand les gens font des protestations ? Nous, nous veillerons à la sécurité, à la stabilité ; s'il y a du désordre, nous avons les moyens d'y faire face. Mais pour le moment, je crois qu'il faut laisser les gens s'exprimer et surtout, nous nous disons simplement qu'il faut éviter d'utiliser la violence pour régler les problèmes. Sinon, en démocratie, quand on n'est pas content, on manifeste ».
Salif L. Kaboré, ministre des Mines et de l'énergie
« 87 communes rurales seront électrifiées d'ici fin 2014 »
« Lors de la campagne présidentielle, le chef de l'Etat avait promis d'électrifier toutes les communes rurales. Nous sommes aujourd'hui à la deuxième vague qui concerne 22 communes rurales et trois villages qui seront traversés par la ligne pour un coût de 5 milliards 600 millions de F CFA avec un délai d'exécution de dix mois. D'ici la fin de l'année 2014, les 87 communes rurales qui n'avaient pas de financement en 2011 auront l'électricité. Vous savez, il y a deux phénomènes en ce qui concerne les coupures d'électricité. Il y a le délestage qui résulte d'une insuffisance d'offres et les pannes techniques qui peuvent donc être à la base des coupures de courant. Je crois savoir que hier nuit (31 juillet), c'était des problèmes techniques qui sont survenus ; voilà pourquoi vous n'avez pas eu le courant. Sinon, le gouvernement travaille à augmenter l'offre d'électricité. Il y a un nouveau groupe électrogène que nous allons installer à Komsilga et un autre groupe à Bobo II. Pour mes vacances que je prendrai à partir du 15 août, j'irai à Koupèla pour voir les parents, amis et militants et après, je voyagerai pour revenir le 31 août pour une rentrée en bonne santé. »
Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l'Economie et des finances
« Je serai occupé à Finaliser le budget 2014 »
« Pour le moment, je ne pense pas aux vacances. Vous savez que nous sommes en train de préparer le budget 2014 et je dois finaliser ce budget avant la rentrée. En plus de ce dossier, il y a les discussions avec les syndicats sur les questions de la grille salariale et la question de la vie chère. »
Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement
« Vous savez, le dialogue est important avec les syndicats »
« Vous savez, le dialogue est important avec les syndicats comme je l'ai toujours dit au niveau du département de la Communication. Les dossiers de revendication ont toujours été traités à temps, naturellement avec l'appui de la collégialité gouvernementale qui permet que des mesures soient prises pour pouvoir accompagner tout cela. Ce sont des dossiers qui sont au niveau du ministère de la Fonction publique et des études sont en train d'être menées pour trouver des solutions à cela. Ce sont des éléments extrêmement importants de la gouvernance. »
Yacouba Barry, ministre de l'Habitat et de l'urbanisme
« Je ferai un tour dans la région de l'Est pour voir mes esclaves »
« Pour les vacances, j'irai naturellement à Ouahigouya comme je le fais régulièrement. Peut-être qu'après, je pourrais faire un tour dans la région de l'Est pour voir comment se portent mes esclaves. Ces vacances seront l'occasion pour nous de souffler un peu, tout en jetant un coup d'œil sur certains dossiers et aller hors du pays pour visiter d'autres villes. »
Moussa Ouattara, ministre des Enseignements secondaire et supérieur
« Je m'érige absolument contre le vandalisme et le gangstérisme qui les amènent à réquisitionner des véhicules de l'Etat. »
« Vous n'ignorez pas les événements qui se déroulent en ce moment au niveau des cités universitaires. C'est quasiment dire que le ministre n'a pas de vacances. Il faut que vous sachiez que la manifestation actuelle se déroule hors campus (...). Les cours prennent fin le 31 juillet et quel que soit le pays, une fois qu'on arrête les cours, les cités universitaires et le restaurant universitaire se ferment, selon un programme qui permet au CENOU de réfectionner ses bâtiments. Parce que s'il ne fait pas ce travail à un moment où à un autre, à la rentrée prochaine, ce sont les mêmes étudiants qui vont dire que les bâtiments sont délabrés. Non seulement, il n'y a pas de cours, mais ils veulent qu'on garde les cités et le restaurant fonctionnels pendant les vacances. Je m'érige absolument contre le vandalisme et le gangstérisme qui les amènent à réquisitionner des véhicules de l'Etat. Nous sommes dans un pays démocratique, on ne peut pas imaginer que des étudiants se permettent de réquisitionner des véhicules des gens partant en mission et dire après qu'ils veulent discuter. Discuter avec qui ? Pas avec le ministre. J'ai autorisé le CENOU à les rencontrer ce matin (1er août), on attend de voir l'issue de ces discussions et après nous prendrons les dispositions qui s'imposent. De ce qui me revient à l'heure actuelle, en tout cas, je n'ai pas eu une confirmation quelconque pour dire que les étudiants ont libéré les véhicules. Sur le plan du droit, de quels pouvoirs disposent les étudiants pour réquisitionner les véhicules de quelqu'un ? Ce n'est ni plus ni moins que des comportements de gangsters et le ministre que je suis ne peux pas apprécier cette façon de faire ».
Bongnessan Arsène Yé, Ministre d'Etat, chargé des Relations avec les institutions et des réformes politiques
« Les catholiques sont partants pour la mise en place du Sénat »
« Ce ne sont pas des vacances. On a chacun quinze jours de repos. Moi, je me suis inscrit dans le deuxième groupe. Pour le moment, je ne sais pas ce que je vais faire. Mais le village, c'est sûr que j'y ferai un tour pendant ces vacances. Si je dois quitter le Burkina, c'est peut-être pour un pays voisin vers le Sud. La mise en place du Sénat se passe très bien. Hier, j'étais avec les protestants qui sont partants. Vous savez, concernant ce Sénat, en dehors des élections sénatoriales, le reste des composantes, nous les avons déjà rencontrées le 4 juillet dernier et tous étaient partants, même les catholiques. Ils avaient une délégation et chaque délégation a pris la parole et les catholiques se sont dit partants. Maintenant, je ne sais pas s'ils ont changé depuis le 4 juillet, sinon si ce sont les mêmes personnes ; elles étaient partantes ».
Propos recueillis par Ambèternifa Crépin SOMDA