Le Québec veut « confirmer ses intérêts économiques avec le Burkina Faso ». Le Premier ministre de ladite province du Canada, Philippe Couillard, l'a réaffirmé au terme d'une audience qu'il a accordée au chef du gouvernement burkinabè, Luc Adolphe Tiao, le 12 juin 2014 à son bureau, sur la colline parlementaire, dans la ville de Québec.
« L'Afrique francophone et le Burkina Faso en particulier est pour le Québec, un endroit important pour nos relations économiques et culturelles », a-t-il affirmé. Philipe Couillard a précisé que le tête-tête qu'il a eu avec le Premier ministre burkinabè a non seulement porté sur le forum économique qui vient de s'achever à Montréal, mais aussi sur des questions relatives à l'éducation et à la francophonie internationale.
« Nous avons parlé de l'éducation, a expliqué M. Couillard, parce qu'il faut que nos jeunes de part et d'autre participent aux progrès économiques ». L'expertise canadienne à mettre à la disposition du « Pays des Hommes intègres », selon lui, concerne notamment la formation technique et la formation des administrateurs. « Nous avons, a-t-il poursuivi, des institutions très actives dans le domaine de la formation technique, surtout au niveau secondaire où il y a des métiers techniques pour le développement économique ».
En plus de l'investissement canadien dans l'industrie minière, le Premier ministre québécois a rappelé que son pays a un projet solaire qui va se mettre en place au Burkina Faso. Il a, par conséquent, salué la note d'intention de protocole d'accord signée entre le Burkina Faso et le Canada le 11 juin à Montréal. Philippe Couillard a également émis le vœu de visiter le Burkina Faso.
Il a par ailleurs promis de discuter avec le Président du Faso et/ou le Premier ministre des questions relatives à la francophonie lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Dakar en novembre 2014. Le Premier ministre burkinabè, Luc Adophe Tiao a dit avoir trouvé son homologue du Québec très intéressé par l'Afrique et le Burkina Faso en particulier. « De façon générale, le Canada intervient énormément, au Burkina Faso, surtout dans le secteur de l'éducation.
Je pense que le Premier ministre Couillard va poursuivre les actions déjà menées par le Canada et sa province dans notre pays », a-t-il souhaité. Il a ajouté : « il y a des perspectives qui s'offrent à nous, notamment dans le domaine de la formation professionnelle ». Luc Adolphe Tiao s'est réjoui de la mise en place prochaine de la société solaire canadienne, Wininga, au Burkina Faso.
Kossaomanè Anselme KAMBIRE
Envoyé spécial à Montréal