Malgré le refus des Dozos de l’installation des Koglwéogo dans l’Ouest du Burkina, ces groupes d’autodéfense se sont installés. Suite à des sévices corporels infligés à deux individus pour une affaire de femme, les Dozos ont levé le ton pour interpeller l’autorité à intervenir pour éviter un affrontement. La présence du ministre Simon Compaoré ce vendredi, a consisté à rendre visite au chef de canton, rencontrer les Dozos, les forces de défense et de sécurité, ainsi que les Koglwéogo installés à Makognèdougou, localité située à environ 50 km de Bobo sur l’axe Bobo-Ouagadougou. La décision du gouvernement, à travers Simon Compaoré, est que ceux qui s’étaient organisés en Koglwéogo, sachent que la situation oblige d’arrêter et de recommencer le processus participatif, car si les conditions ne sont pas réunies, il n’est pas nécessaire de forcer ; parce qu’en forçant, on crée du désordre, l’anarchie, évitons que le sang coule, car nous n’avons plus besoin que le sang coule au Burkina. Si le sang doit couler, c’est celui des terroristes qui doit couler. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, a été instruit par Simon Compaoré, de faire des patrouilles régulièrement dans la zone, pour que toute la population, ainsi que tous ceux qui exercent des activités quelconques soient en sécurité. Que tous sachent qu’il y a un Etat, avec toutes les institutions de la république, qui s’appelle les forces de défense et de sécurité et tous les voleurs qui seront pris seront punis à la hauteur de leurs forfaits et des lois de la république. Pour que les Koglwéogo s’installent dans l’Ouest, il faut que toutes les couches sociales soient d’accord, dans le cas contraire, il n’y a pas de Koglwéogo.
Le message du ministre
Nous sommes venu expliquer la situation sécuritaire dans notre pays et dire aux uns et aux autres, que nous avons besoin du concours de tous les Burkinabè à quelque niveau que ce soit, organisés ou non organisés. Vu que la création des Koglweogo ici, a créé beaucoup de problèmes et menaces de casser l’unité du village, de la région, nous avons été obligé de stopper cette mise en place des Koglwéogo qui n’a pas suivi un chemin consensuel et des gens ont forcé leur implantation. Il faut que les gens se concertent, s’expliquent, qu’ils parlent entre eux et arrivent à un consensus et la chose va aller d’elle-même et de conclure qu’on peut tous commettre l’erreur, mais persister dans l’erreur est diabolique.
Il invite toutes les confessions religieuses à la vigilance et à lutter contre le banditisme ensemble, car c’est l’affaire de tous. Il les exhorte à s’organiser, car «aide-toi et le ciel t’aidera». A être vigilants, participatifs et unis, car que vous soyez musulman, catholique, protestant, quand les terroristes tirent, ils ne font pas de différence de religion. Il invite la population à faire ce qu’elle doit faire et au niveau de l’Etat, ils feront ce qu’ils peuvent et Dieu nous donnera le coup de pouce dans ce que nous ne pouvons pas faire. Il souhaite qu’ils aillent en rang serré, en cette année 2017 .
Daniel OUATTARA