Au titre des décisions à même de contribuer à la sécurisation du pays, l’on peut aussi noter l’adoption d’un rapport relatif à la Stratégie nationale de gestion des frontières (SNGF) et d’un Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF).
" La Stratégie nationale de gestion des frontières et le Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières visent à impulser le développement socio-économique et culturel durable des espaces frontaliers dans un environnement de sécurité et de paix ". C’est l’objectif officiel visé à travers ces deux documents. Mais, qui dit gestion des frontières, parle indubitablement de sécurité territoriale. Par ces temps qui courent, et dans cette psychose au sein des populations frontalières qu’a suscitée la récente attaque djihadiste du 9 octobre dernier à Samorogouan, il ne peut en être autrement. Même si on n’a pas encore le contenu ni la substance de ces documents. La bonne gestion des frontières est une donne importante pour assurer la sécurité d’un pays. Surtout celle de nos pays balkanisés où les frontières étatiques ne correspondent pas aux frontières nationales pour ne pas dire ethniques et culturelles. Du reste, les populations frontalières ignorent ces frontières dans leur vécu quotidien. Habituées qu’elles sont, à les franchir plusieurs fois par jour. Parfois avec le sentiment de ne même pas être citoyen du pays dont elles relèvent officiellement. Un sentiment renforcé par le fait que ces populations n’ont de sources d’informations véritables que celles du pays voisin.
Il est donc heureux que le gouvernement de transition s’y penche. Sérieusement, on espère ! Car, " la question de la sécurité ne peut être le fait des seules forces de défense et de sécurité. La population doit elle-même s’y impliquer, en fournissant tout renseignement utile aux agents chargés de veiller à la défense et la sécurité du territoire national, des biens et des personnes ", écrivions-nous dans notre édition du mercredi 14 octobre 2015. Il faut donc travailler à faire en sorte que nos populations frontalières sentent qu’elles font partie intégrante du pays. Afin qu’elles fassent corps commun et cause commune avec les autres composantes de la Nation.
Aly KONATE
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