Les partenaires techniques et financiers, les collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile ont tous passé au crible, ce 03 février 2015, les objectifs de ladite stratégie sur la période 2011-2013.
La présente session a pour but principalement d'approuver le bilan de la mise en œuvre au cours de l'année écoulée et de valider les actions à mener au cours des trois années à venir selon le principe de plan triennal.
Pour mesurer les performances, dégager les contraintes et procéder à des ajustements éventuels pour les années ultérieures, ils ont axé leurs objectifs sur trois (03) points majeurs :
- Evaluation de l'impact 2011-2013 de la SCADD ;
- L'enquête multisectorielle contenue sur les conditions de vie des ménages ;
- Et le processus d'élaboration du deuxième cycle de la SCADD couvrant la période 2014-2016.
Au terme du diagnostic de la situation, il ressort qu'il est peu probable que le Burkina puisse globalement parvenir à réaliser l'ensemble des OMD d'ici à 2015, au regard de la lenteur des avancées obtenues au niveau de certains objectifs, notamment dans « l'éducation primaire pour tous » et de celui d' « assurer un environnement durable » et de l'état actuel des tendances de certains indicateurs.
Le niveau des résultats atteints est globalement mitigé
A en croire le président du comité national de pilotage, Yacouba Isaac ZIDA, le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre de la SCADD laisse transparaître trois considérations.
D'abord, « l'état de mise en œuvre des mesures de la matrice de performance indique que six mesures sur dix ont été réalisées, tandis que 58,7% des indicateurs ont atteint leur cible ».
Ensuite, en termes d'efficience, « l'évaluation précise que le financement de la stratégie est essentiellement assuré par le budget national (45,54%) ».
Au cours de la période, l'exécution du budget indique que la hausse des dépenses est totalement financée à partir des ressources propres. Enfin, pour ce qui est de la durabilité des résultats au cours des trois années, il apparaît que « le niveau d'appropriation des résultats atteints est globalement mitigé ».
Face aux hommes des médias, le ministre de l'économie et des finances, Jean Gustave SANON a épluché les difficultés qui entravent la mise en oeuvre effectives du processus. Pour lui, « les principales difficultés dans la mise en œuvre de la SCADD résident dans la mobilisation des ressources. Une autre difficulté est l'appropriation même de la stratégie par les populations et certains acteurs ».
Les principales difficultés dans la mise en œuvre de la SCADD résident dans la mobilisation des ressources
Au regard de ces difficultés, il est proposé aux acteurs de travailler à faire comprendre aux populations, le bien-fondé de la SCADD. Il s'agit également de ne pas se contenter de transférer uniquement les compétences aux collectivités locales mais surtout de les appuyer en matière de ressources humaines et financières.
Les partenaires techniques et financiers, par la voix du chef de la délégation de l'Union européenne (U.E), Alain HOLLEVILLE, ambitionnent octroyer une contribution financière annuelle se chiffrant à des centaines de milliards de F CFA, à travers des appuis budgétaires globaux et sectoriels à la Stratégie.
A préciser que le premier cycle de la SCADD arrive à échéance cette année et la réflexion est désormais projetée sur la formulation d'un deuxième cycle devant porter sur la période 2016-2020. Quant au deuxième cycle de la SCADD, il doit prendre en compte les insuffisances de la première phase.
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH