Le volet santé du PNDES comprend trois effets attendus. Notamment la garantie à tous les Burkinabè à l’accès aux services de santé de qualité, l’amélioration de l’état nutritionnel de la population, en particulier des femmes et des enfants et la mise en œuvre effective du processus d’accélération de la transition démographique pour déclencher le dividende démographique.
Ce secteur bénéficie aussi d’un appui budgétaire de l’Union européenne de 70 millions d’euros dont le décaissement dépend, selon le ministère de la Santé, de l’atteinte d’un nombre cibles dans les domaines de santé de mère et de l’enfant, de la mise en place de l’assurance maladie, de construction de Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), du financement des aliments thérapeutiques, de l’augmentation du personnel de santé dans les régions défavorisées et de la performance du système d’approvisionnement en médicaments essentiels.
Selon le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, «une évaluation à mi-parcours du PNDS 2011-2020 a été menée en 2016 et a mis en lumière la disparité des moyens et des résultats entre les 13 régions sanitaires du Burkina Faso». La relecture du PNDS 2011-2020 a donc recommandé la mise en place de trois groupes thématiques santé -au lieu des six existants- et des équipes fonctionnelles en appui à ces groupes thématiques afin d’assurer la coordination des réformes dans le secteur de la santé de façon transversale.
En plus des nombreuses réformes en cours, le dispositif de mise en œuvre du PNDS 2011-2020 révisé devrait permettre, selon le ministre Ouédraogo, d’ «améliorer la cohérence de ces réformes, de mieux coordonner leur mise en œuvre, de suivre les résultats et de fournir des données factuelles pour la prise de décision ».
Cette rencontre entre le ministère de la Santé et ses partenaires est donc « un enjeu majeur » pour Smaïla Ouédraogo qui entend se donner les moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs à travers des plaidoyers auprès des parties prenantes. Ce nouveau référentiel démontre également, selon le ministre, « le leadership et la vision du ministère de la Santé dans ce secteur de planification et appelle à davantage d’alignement à cette vision ».
Abel Azonhandé