Revendications sociales tous azimuts : Le gouvernement exhorte les syndicats à créer les conditions nécessaires à la relance économique et à la paix sociale

| 19.10.2016
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Le Premier ministre, son excellence Paul Kaba THIEBA a eu une séance de travail ce lundi 11 juillet 2016 avec une délégation luxembourgeoise. La délégation est venue proposer aux autorités burkinabè, la possibilité de doter le pays d’une liaison satellitaire pour améliorer les services de communication basée sur internet. La séance s’est déroulée en présence de la ministre en charge de l’économie numérique et des postes Madame SANA/CONGO Aminata et des techniciens de son département. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Primature
Le Premier ministre, son excellence Paul Kaba THIEBA a eu une séance de travail ce lundi 11 juillet 2016 avec une délégation luxembourgeoise. La délégation est venue proposer aux autorités burkinabè, la possibilité de doter le pays d’une liaison satellitaire pour améliorer les services de communication basée sur internet. La séance s’est déroulée en présence de la ministre en charge de l’économie numérique et des postes Madame SANA/CONGO Aminata et des techniciens de son département. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
L’actualité nationale est marquée par des revendications tous azimuts dans l’administration publique. Face à ces mouvements déclenchés par des syndicats sous des formes multiples et qui mettant à mal le climat social, le gouvernement burkinabè sous l’égide du Premier ministre, son Excellence Paul Kaba THIEBA a rencontré l’ensemble des partenaires sociaux, le mardi 18 octobre 2016, en vue d’échanger sur la situation économique et social du Burkina Faso, et sur les grands principes du partenariat gouvernement/syndicats notamment le dialogue social.

A l’occasion de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats qui s’est tenue le mardi 18 octobre 2016, le Premier ministre, son Excellence Paul Kaba THIEBA a annoncé deux échéances importantes dans le dernier trimestre de l’année 2016.

La première échéance qui entre dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement du dialogue social porte sur la mise en place très prochaine, avec l’accord des partenaires et l’appui de l’Organisation international du travail (OIT), d’un cadre permanent de dialogue social au Burkina Faso.

Un atelier national est convoqué à cet effet, le 19 octobre 2016 afin d’examiner les modalités d’organisation de ce nouveau cadre tripartite, a-t-on appris du Chef du gouvernement.

La deuxième échéance, de son avis, a trait à la tenue, dans le mois de décembre 2016, de la traditionnelle rencontre Gouvernement-syndicats autour du cahier de doléances du 1er mai.

En outre, le Chef de l’exécutif a cité quelques acquis des engagements pris par le gouvernement avec le monde syndical à travers le protocole d’accord de septembre 2015.

Il s’agit de l’application de la loi 081 pour laquelle des moyens colossaux ont été mobilisés.

Une autre avancée concerne les mesures spécifiques pour faire baisser les prix et lutter contre la vie chère, une baisse significative de 50 FCFA sur le litre a été opérée en mai 2016 sur les prix des hydrocarbures.

En dépit de tous ces efforts du Gouvernement pour faire face à ses responsabilités, a souligné Paul Kaba THIEBA, ces dernières semaines ont été marquées par des mouvements déclenchés par des syndicats sous des formes multiples et qui ont mis à mal le climat social.

A l’entendre, même si le gouvernement ne méconnaît pas l’existence de conditions de vie difficiles de nombre de nos travailleurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé, certaines des plateformes revendicatives ne tiennent pas compte des possibilités réelles de l’Etat et de la situation actuelle du pays, encore marquée par la fragilité suite aux périodes de turbulences successives.

Quant aux Syndicats, de par la voix du président du mois des centrales syndicales, El Hadj Inoussa NANA, ils ont salué la tenue de la rencontre qu’il a qualifiée « de marque de considération à l’endroit du mouvement syndical ».

« Ce cadre doit être pérennisé dans la mesure où il permet aux syndicats de s’imprégner des grands axes de la politique du gouvernement mais également sur les préoccupations des partenaires sociaux », a-t-il émis, comme vœu.

A la rencontre, l’Unité d’action syndicale (UAS), dans toute sa composante, a axé essentiellement son intervention sur trois points à savoir la situation sur le dialogue social, la justification des mouvements sociaux actuels, la situation des engagements pris par le gouvernement lors de la dernière rencontre gouvernement/Syndicats.

En ce qui concerne le premier point, le mouvement syndical a reconnu que même s’il a du plomb dans l’aile, le dialogue social a permis le renforcement de la démocratie. Pour ce faire, il en appelle à un dialogue franc et fructueux entre le gouvernement et les syndicats.

Pour ce qui est du second point, l’UAS a fait savoir que les revendications des syndicats ne portent pas essentiellement sur des problèmes de salaire mais également sur des sujets liés à la bonne gouvernance, par exemple.

Bien qu’ils aient salué la mise en œuvre de certains engagements de la part du gouvernement, les syndicats ont estimé que la majorité des points de leur plateforme reste à mettre en application.

Les partenaires sociaux ont également attiré l’attention de l’exécutif sur la situation sécuritaire du pays notamment la sécurité sur le site de certaines entreprises stratégiques comme la SONABEL, SONABHY, l’ONEA, etc. qui contribuent pour beaucoup dans l’économie nationale.

En retour, le chef du gouvernement a indiqué que la situation sécuritaire interpelle au plus haut point les autorités du pays avec à leur tête le chef de l’Etat, son Excellence Roch Marc Christian KABORE.

« Le gouvernement accorde la plus grande vigilance à ce problème car un climat d’insécurité nuit à l’activité économique. Il faut un sursaut d’orgueil pour faire face à la menace. Des dispositions sont prises pour que les forces de défense et de sécurité soient en mesure d’assurer la sécurité du pays », a-t-il insisté.

Il a clos son propos en lançant un appel pressant, afin que le gouvernement et les syndicats puissent de concert œuvrer à créer les conditions nécessaires à la relance économique et à la paix sociale, seules voies idoines pour l’épanouissement du peuple burkinabè en général et des travailleurs en particulier.

DCI/PM

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