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Réponses du Gouvernement aux Syndicats : « Un recul par rapport à celles de 2013 » Bassolma Bazié

| 19.08.2015
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Bassolma Bazié, Secrétaire Général de la CGT-B
© © DR / Autre Presse
Bassolma Bazié, Secrétaire Général de la CGT-B
La cérémonie de remise officielle au gouvernement de la transition des observations de l'Unité d'action syndicale (UAS) sur les propositions de réponse aux préoccupations des travailleurs, s'est déroulée le mardi 18 août 2015, au sein du Ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. C’était en présence du ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada et du président du mois des centrales syndicales, Yamba Georges Kouanda, qui n'a pas manqué de préciser que ces réponses constituaient un recul grave par rapport à celles de 2013.

L'appréciation des organisations syndicales des réponses du gouvernement aux préoccupations des organisations syndicales des travailleurs, contenues dans la plate-forme minimale du 1er mai 2015, n'est pas des plus reluisantes, car elles constituent un recul grave, comparativement à celles reçues en 2013, a annoncé l'Unité d'action syndicale du Burkina. «L'équipe qui a été mise en place, suite à l'insurrection populaire est certes, venue constater sur les différentes tables, un certain nombre de cahiers de doléances, notamment celles de 2013 et de 2014, mais compte tenu du contexte que le pays a connu, le mouvement syndical a bien voulu réduire ces préoccupations à un niveau minimal», a déclaré, de prime abord, le président du mois des syndicats, Yamba Georges Kouanda. Mais selon lui, après avoir parcouru l'ensemble des propositions de réponse du gouvernement, il a été constaté qu'il a eu une abondance de littérature contenue dans le document, et ils ont été étonné de remarquer qu'il n’y a aucune réponse sur aucun des 16 points que compte la plate-forme minimale qui ne puisse être présentée comme positive à leur niveau, avec un avis clair et un échéancier précis. Et en deuxième point, l'UAS dit être opposée au fait que la mission principale de la transition soit «l'organisation des élections, la mise en place de quelques réformes structurelles, tout en assurant le fonctionnement régulier de l'Etat», car cela trahirait la forte attente qui a animé le peuple, les 30 et 31 octobre 2014. En troisième lieu, il y a le non traitement des nombreux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques qui aurait dû traduire la rupture avec l'ancien régime. Concernant les points de revendication exprimés par les travailleurs, que le gouvernement dit comprendre, mais n'être pas en mesure de satisfaire qu'après la fin de la transition, les syndicats jugent cela comme «un manque de sérieux». Et enfin, la dernière observation de l'UAS est relative au fait de dire que «le contexte économique et financier dans lequel le gouvernement de transition travaille est assez difficile». Cela est irrecevable selon elle, car malgré l'annonce que des comptes ont été scellés, les dignitaires de l'ancien régime déchu, non seulement ont bénéficié de la protection du nouveau pouvoir, mais en plus, n'ont véritablement été inquiétés en aucun moment. Pour sa part, Augustin Loada, à qui les appréciations ont été remises, a promis de les transmettre à qui de droit, et que le gouvernement qu'il représente, prendra acte des appréciations qui ont été énoncées. Aussi, il n'a pas manqué de confirmer la tenue effective, le 1er septembre, à partir de 9h, des négociations gouvernement/syndicats.

Larissa KABORE

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