Rencontre de Simon Compaoré avec les policiers révoqués en 2011: « Je vais faire un compte rendu à mes supérieurs » a dit le ministre d’Etat

| 11.05.2016
Réagir
Rencontre de Simon Compaoré avec les policiers révoqués en 2011: « Je vais faire un compte rendu à mes supérieurs » a dit le ministre d’Etat
© DR / Autre Presse
Rencontre de Simon Compaoré avec les policiers révoqués en 2011: « Je vais faire un compte rendu à mes supérieurs » a dit le ministre d’Etat
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Simon Compaoré, a eu, dans les locaux de son département, un conclave avec une délégation des policiers révoqués en 2011. C’était dans la matinée du mardi 10 mai 2016 où le huis clos a duré près de deux heures.


Très tôt ce mardi 10 mai, ce sont des jeunes – une trentaine environ – qui ont pris d’assaut la devanture de l’immeuble abritant le ministère en charge de la Sécurité. Eux, ce sont des policiers révoqués en 2011 dans le contexte des mutineries qu’a connues le Burkina. Leur délégation, environ une dizaine de personnes, est à l’intérieur. Elle est en réunion avec le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, assisté du Directeur général de la police nationale et d’autres collaborateurs. Une réunion au sortir de laquelle Simon Compaoré a confié que ces policiers révoqués sont venus demander « que l’on puisse examiner leur reprise au sein de la police nationale. » Et d’ajouter, « je les ai écoutés; à mon tour, je vais faire un compte rendu à mes supérieurs, et on avisera. »

Simon Compaoré dit n’être pas en mesure de « dire s’ils vont être repris ou pas », rappelant que c’est un Conseil des ministres qui, en 2011, a validé l’ensemble des sanctions qui ont été prises à leur encontre. Ceci, comme pour dire que la demande de réintégration qui lui a ainsi été soumise ce mardi 10 mai 2016, fera l’objet d’examen en Conseil des ministres.

En tout cas, le rapporteur général de ces révoqués, Oumar Junior Bahoro, a confié que leurs dossiers sont désormais « entre les mains du ministre ». Reconnaissant avoir commis des erreurs, ils disent avoir demandé « pardon », et attendent de « voir ce qui va se passer ». Déjà, ils confient avoir eu une écoute attentive auprès du ministre qui, selon eux, a été sensible à leur doléance.

En attendant la suite qui sera donnée à cette doléance, Simon Compaoré dit leur avoir donné des conseils, notamment « de faire en sorte que leur démarche soit comprise et précise ». Du reste, assure-t-il, « le pont n’est pas rompu entre nous ». Et d’ajouter, « je leur ai dit que je vais rendre compte, et s’il y a une suite, je vais les rappeler pour m’entretenir de nouveau avec eux. »

Signalons qu’ils sont 136, ces policiers révoqués pour avoir commis des actes indélicats dans le contexte des mutineries qui ont secoué le Burkina Faso en 2011. Des centaines de militaires ont également été révoqués pour des actes posés dans le même contexte.

Paangui Parè

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité