Au terme de la 7e assemblée générale des projets et programmes de développement, tenue les 27 et 28 juin 2016, les participants ont préconisé la réduction du nombre des unités de gestion des projets. Ils ont proposé de regrouper les 282 projets en cours d’exécution en 2016 en programmes homogènes selon les quatre grands secteurs suivants : développement rural, secteurs sociaux, secteurs de soutien à la production et souveraineté. « En réalité, il y a des grappes de projets qui concourent tous à l’atteinte d’un résultat donné, et pourtant au regard de la nécessité de la rationalisation de leur gestion, il n’est plus question de démultiplier les structures », a expliqué la ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly. Pour elle, il est aussi nécessaire de renforcer le leadership national dans la gestion des projets et programmes afin de ne plus donner à voir des équipes de gestion de projets qui n’ont aucun lien avec les ministères concernés par leur secteur d’intervention. Cette nouvelle approche s’inscrit dans le cadre du budget-programme et de la coordination des projets par directions techniques. A en croire le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, la réforme va permettre de réorienter les ressources à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens au lieu des dépenses de fonctionnement des équipes de projets. Les membres de l’assemblée générale ont convenu de l’importance pour tous les acteurs des projets, de s’approprier le Circuit intégré des financements extérieurs (CIFE), afin d’améliorer la gestion budgétaire. Le CIFE est un outil qui permet, entre autres, d’estimer chaque année les prévisions de financements des projets. La rencontre a donné l’occasion aux parties prenantes de valider l’évaluation des performances sectorielles au cours de la période 2013-2014. Pour les secteurs du développement rural, 28 projets sur 85 connaissent une exécution satisfaisante, pour ceux sociaux, ils sont 26 sur 54. Quant aux secteurs de soutien à la production, 17 projets sont classés au vert sur 32. Le secteur de la souveraineté présente 15 projets dont le taux de réalisation est satisfaisant avec seulement 2 dans la catégorie rouge. Les causes de ces résultats mitigés sont nombreuses dont le manque d’anticipation sur les procédures de passation des marchés publics, les réactions tardives dans la délivrance des avis de non objection par les bailleurs de fonds et la faiblesse du mécanisme de suivi- évaluation des projets et programmes.
Nadège YE